ASSE : pourquoi Théophile-Catherine accuse le coup

Pourquoi ?

Face à Caen dimanche après-midi (0-1), il était de ceux qui ont le plus ramé. Certes, les statistiques ne veulent pas tout dire de la prestation d'un joueur mais celles du latéral pràªté par Cardiff sont particulièrement éloquentes. Sur le pré, il est le joueur ayant perdu le plus de ballons (25 des 58 qu'il a joué). Avec 66% de passes réussies, il a affiché l'un des taux de ballons transmis les plus bas de l'A.S.S.E. Seul Ricky van Wolfswinkel a eu davantage de déchet (57% de passes réussies) mais il évolue à un poste autrement plus exigeant. Et s'il a quand màªme gagné 13 ballons, l'ancien Rennais était loin de ses standards. Une baisse de forme logique, observée depuis plusieurs matches mais qui peut néanmoins s'expliquer. Déjà par le fait que “KTC” n'a que rarement pu tourner. Depuis trois mois et demi, il est apparu 20 reprises, participant à 18 rencontres en intégralité. Soit une moyenne d'un match tous les cinq jours, tràªve des confiseurs comprise. Physiquement, Théophile-Catherine tire sur la corde à un poste qui nécessite énormément de courses et d'efforts. Il a aussi dû composer avec quelques petits bobos par moments. A sa décharge, le latéral stéphanois n'a pas vraiment pu composer avec une vraie concurrence pour le faire souffler ou le stimuler. Promis à un mano a mano avec Franà§ois Clerc en début de saison, il ne s'est jamais retrouvé à disputer une place dans le onze avec le Bressan.

Privé de concurrence

D'abord blessé, Théophile-Catherine a cédé sa place à l'infirmerie à l'ancien Lyonnais, sur le carreau depuis le 5 octobre. Clerc, qui souffre d'une périostite au tibia (fracture de fatigue), n'est plus apparu depuis quatre mois et aucune date n'est encore avancée par le staff médical pour son retour. Comme l'A.S.S.E. est aussi en pénurie de centraux, il ne peut pas compter sur le replacement à droite de Paul Baysse. Jonathan Brison peut, le cas échéant, lui permettre de souffler mais ce n'est pas son vrai poste et l'ex-Nancéien y est clairement moins à l'aise qu'à gauche. Màªme chez les jeunes, le vivier est limité. L'élément le plus proche de l'équipe première, Jerrold Nyemeck, est indisponible pour de longues semaines. Quant au jeune Joris Mendy (17 ans), champion de France avec la génération Saint-Maximin et petit protégé de Josuha Guilavogui, s'il s'entraà®ne régulièrement avec le groupe professionnel, Christophe Galtier l'estime encore trop tendre pour renforcer l'équipe première. A l'image de l'effectif stéphanois, Kévin Théophile-Catherine n'a donc pas vraiment d'autres choix que de serrer les dents et d'attendre des jours meilleurs”¦

Alexandre CORBOZ