Et elle est à souligner tant les propos sont touchants. Pour la première fois, depuis qu'il a été blanchi par la justice sportive, le président de Caen, Jean-Franà§ois Fortin, s’est en effet confié sur l’affaire des matches présumés truqués. Toujours mis en examen, dans le volet pénal de ce dossier, voici les mots forts du président Fortin.
Des bouteilles de vin en cadeau ? ‘Je ne condamne pas la presse mais quand on voit le buzz que cela a fait… S'il y a eu plusieurs palettes, comment expliquer que je n'ai pas vu de vin ? D'ailleurs « la commission Jaspard » est allée au fond des choses pour arriver à la conclusion qu'il y a eu trois cartons de six bouteilles à 1,70€ la bouteille. On est à 40€. A la limite, il est màªme désobligeant de penser que les joueurs, le staff technique et moi-màªme, ayons été achetés pour 40€. C'est d'une débilit锦 C'est lamentable.‘
L’arrestation : ‘ Les policiers étaient cinq, ils arrivent chez moi et m'annoncent que je suis en garde à vue. Il m'a évoqué un certains nombres de villes (Brest, Dijon, Nà®mes”¦). Je me suis demandé s'il parlait de mon entreprise. Et brusquement je lui dis : ‘Vous àªtes en train de citer le nom des villes de clubs que je rencontre au football.’ A ce moment-là , je suis convaincu de l'erreur. Là où j'ai commencé à vraiment m'inquiéter, c'est quand il m'a dit qu'il était préférable que je prenne des chaussures sans lacets.’
La cellule. ‘On se sent démonté. Ce que je vais dire n'est pas très correct mais vous àªtes une merde. Vous n'àªtes plus rien. Vous pensez à votre femme, à vos enfants et vous commencez à vous demander s'ils ne vont pas penser que j'ai dérapé. Et après vous pensez à l'entreprise, il y a 4 000 personnes dans l'entreprise. J'ai connu une deuxième nuit en cellule, j'ai connu les menottes(…) Je ne supportais plus le regard des autres, j'avais honte. Et c'est grâce à ma famille et à mes avocats que je n'ai pas tout arràªté, que je n'ai pas démissionné. ‘