But ! Football Club : Christophe, beaucoup prédisent des derniers jours de marché très animés, peut-être même davantage que les années précédentes. Est-ce aussi votre ressenti par rapport aux appels que vous pouvez recevoir ?
Christophe Mongai : Honnêtement c’est encore calme. Mais est-ce que cela va rester calme jusqu’au bout ou est-ce le calme avant la tempête ? Difficile à dire encore. Maintenant les clubs anglais n’ont pas encore, à l’exception de Chelsea, énormément bougé sur le mercato. Or ,ce sont eux qui ouvrent toujours les hostilités et qui font bouger le mercato. Ensuite ce sont des achats-ventes en cascade dans les pays où les Anglais auront été le plus actifs.
Cette année, on a eu droit à un marché en deux temps. D'abord du 10 juin au 9 juillet puis du 15 août au 5 octobre. Etait-ce nécessaire selon vous ?
Oui je pense que cela a été une bonne chose. Il fallait harmoniser absolument la durée du mercato sur l’ensemble des pays européens. Les autres pays auraient été désavantagés si la France avait eu un mois de mercato supplémentaire.
La crise du Covid a-t-elle autant impacté le marché qu'on pouvait le craindre ?
Elle aura été dramatique notamment pour les jeunes joueurs en fin de contrat de formation et qui habituellement partent à l’essai en avril, mai. Cette année il n’y a bien évidemment pas eu d’essais pour ces joueurs-là, ou alors bien plus tard dans la saison, au moment où les effectifs étaient déjà presque totalement constitués. Les joueurs en fin de contrat ont également énormément soufferts, car généralement ceux-ci ont la capacité de signer des contrats avantageux à l’étranger, et avec la crise COVID, les pays se sont instinctivement refermés sur eux-mêmes et ont largement préféré les joueurs locaux pour compléter leurs effectifs.
Enfin, il est évident que les clubs ont cette année moins d’argent à investir car ils craignent des recettes billetteries et sponsoring à la baisse à cause de cette crise. A noter que le budget des clubs français, même si il a bien évidemment été impacté, l’a été bien moins fortement que d’autres pays car les nouveaux droits TV ont augmenté de manière mécanique les budgets des clubs de l’ordre de 15-20 M€ par club et les clubs français, dans leur ensemble, ont donc une plus grande capacité d’investissement que les années précédentes.