Instructive.
« Zlatan est un guerrier, un combattant, un champion, un buteur, un footballeur d’exception, mais c’est un crétin quand màªme. Il n’est pas le seul à crétiniser l’époque et, au fond, ses paroles n’auraient pas beaucoup d’importance si elles ne froissaient pas Daniel Hechter, si elles n’insultaient pas la mémoire de Francis Borelli, si elle n’oubliait pas Michel Denisot et Canal+. Avant moi, il n’y avait rien et après moi, ce sera le déluge. Je reconnais la psychologie sommaire de ceux qui voient le monde à travers leur nombril. Peut-àªtre est-ce la condition sine qua non pour devenir un des plus grands footballeurs de son temps. Appelons à§a folie, mégalomanie, délire, paranoà¯a ou je-ne-sais-quoi. On aimerait qu’un sportif d’exception parlât avec esprit ou dérision. Ce n’est pas dans le cahier des charges. Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche, tente-t-il d'éclairer sur le site du Point. Si le Paris Saint-Germain est toujours prompt à sanctionner les écarts de langage (Serge Aurier) ou de comportement (Leonardo) des uns et des autres, il est en revanche d’une mansuétude abyssale pour son géant suédois. Ibra a tous les droits. « La France est un pays de merde » : paroles délicates entendues l’an passé à Bordeaux, et qui ne furent sanctionnées d’aucune faà§on par le PSG. Zlatan n’est pas parti s’entraà®ner avec l’équipe réserve. La raison du plus fort est toujours la meilleure. On ne fâche pas Zlatan (”¦) On préfère arguer le second degré, le goût de la provocation, toutes ces choses qui jettent un torchon sur la réalité : Ibra dit n’importe quoi. Il balance ces sottises la veille d’un match décisif, ce qui n’est pas malin. Il blesse les supporteurs d’hier, ce qui n’est pas habile. »