Le réveil tant attendu n’a eu lieu qu’en seconde période, une fois Sofiane Boufal entré en jeu à la place de Yassine Benzia. L’ancien Angevin a tout changé.
L’état d’esprit
Avant Boufal : l’un après l’autre, les joueurs nordistes avaient affirmé tout au long de la semaine avoir retenu la leà§on de la défaite dans l’Hérault. Mais les beaux discours sur la nécessité de se battre jusqu’au bout ont volé en éclat au coup d’envoi du match de ce soir. Durant les 45 premières minutes, le manque d’agressivité, de punch et de détermination de la formation nordiste était tel qu’on avait peine à croire que Rio Mavuba et les siens jouaient pour assurer leur survie en Ligue 1.
Avec Boufal : par ses prises d’initiative incessantes, Sofiane Boufal a donné l’exemple et tiré son équipe de la torpeur. Dans son sillage, certains joueurs se sont enfin lâchés. On pense par exemple à Djibril Sidibé, amorphe avant la pause et beaucoup plus tranchant par la suite.
Le jeu
Avant Boufal : il fallait un coup de pied arràªté ou un exploit individuel pour permettre au LOSC de marquer. Ce fut finalement un exploit individuel sur coup de pied arràªté. Jusqu’alors, les hommes de Frédéric Antonetti avaient livré une prestation d’une médiocrité abyssale : aucune prise de risque, du déchet technique, une circulation de balle à deux à l’heure… La présence d’Eder n’arrange rien, certains de ses partenaires se contentant de balancer des longs ballons en sa direction.
Avec Boufal : màªme s’il reste un soliste, l’ancien Angevin est parvenu, au gré de ses inspirations, à créer des espaces et provoquer les appels de ses partenaires. En sa présence, le jeu à terre a repris le dessus et Rony Lopes a semblé transfiguré. Comme quoi, quand on associe des joueurs techniques, cela paie.
Le résultat
Avant Boufal : à la pause, on ne voyait pas comment le LOSC pourrait trouver le chemin des filets. Aucun joueur ne semblait capable de faire la différence, et surtout pas Benzia. Le public massé dans les tribunes du stade Pierre-Mauroy se préparait donc au 0-0, un résultat qui promettait quelques semaines de tension supplémentaires dans la lutte pour le maintien…
Avec Boufal : oui, son jeu comporte du déchet. Oui, le meneur de jeu en fait parfois trop. Mais Boufal demeure le seul Lillois capable de peser sur le score d’un match. Sur un joli crochet extérieur, le numéro 7 obtient le coup franc transformé par Rony Lopes. Avant de délivrer un caviar vers Eder dans le temps additionnel. Vous avez dit décisif ?
