Auteur d’un coup franc magnifique et de deux passes décisives, le seconde sur penalty (!), Lionel Messi a joué une partition presque parfaite dimanche soir face au Celta Vigo (6-1). Véritable chef d'orchestre de son équipe, le numéro 10 du FC Barcelone fait l’objet dans une chronique rédigée par Santi Gimenez dans le quotidien As, pourtant proche du Real Madrid, de comparaisons enflammées avec certains génies du jazz.
‘Messi dirige un orchestre qui joue parfois comme un ensemble philharmonique, où les violons interviennent quand ils le doivent, où la percussion marque le tempo avec la précision d’une horloge. D’autres fois, cependant, Messi conduit un groupe de jazz dans lequel il y a de la place pour toute la folie et le génie de l’improvisation. Parfois, Messi est Wilhelm Furtwà¤ngler, parfois Thelonious Monk. Et avec deux génies comme ceux-là en une seule personne, personne ne peut lutter face à une équipe qui est un rouleau compresseur.’
Messi, c’est Charlie Parker, Miles Davis ou Thelonious Monk
Ce n’est pas fini. Gimenez s’attarde ensuite plus particulièrement sur ce penalty indirect transformé par Luis Suarez sur une passe de l’international argentin.
‘Au moment de tirer son penalty, Messi a quitté son costume de chef d’orchestre sans que personne ne s’en rende compte pour laisser place à Miles Davis, Charlie Parker ou Thelonious Monk. (…) Certains diront que c’est indigne ou irrespectueux. Non, monsieur. Ce que les joueurs du Barà§a ont fait en seconde période était un monument de football sensationnel où, tels des orfèvreries de la Renaissance, chaque détail était soigné. Le penalty en deux touches était l’un de ces détails.’