ASSE : Pourquoi à Saint-Etienne, l’Europe marque autant les consciences collectives

Et dans le Forez, qui dit Europe pense nécessairement à grands souvenirs.

Comme souvent, les médias se sont emparés du phénomène vert. De cette frénésie populaire qui accompagne tout match européen de l’ASSE. Jeudi, et pour ne pas changer, le stade Geoffroy-Guichard sera une fois encore copieusement garni contre le FC Bâle Et si la Ligue Europa ne fait d’habitude pas recette, dans le Forez, elle rappelle tout de màªme les plus grandes heures. France Football a ainsi eu le bonne idée de demander à certains anciens ce que représentait pour eux l’Europe. Entre passé et présent. Philippe Gastal, conservateur du Musée des Verts, qu’il est impossible de mettre en défaut sur l’histoire du club. ‘Quand Dominique Rocheteau marque le but de la qualification contre Kiev, c’est mon plus grand moment depuis 45 ans. Combien de contrats ont été signés à l’époque, après les rencontres ! Il n’y avait pas d’autres endroits pour réunir autant de décideurs que les salons du stade. Quand il y a un match de Coupe d’Europe, il y a tellement de souvenirs liés à la fabuleuse histoire européenne des Verts que à§a ne peut àªtre que bénéfique pour tout le territoire ligérien.’

‘Quand ils évoquent Saint-Etienne et l’Europe, ce sont des moments de joie, de bonheur, ce n’est pas autre chose’

Autre personne interrogée, et acteur des plus belles heures des années 70, l’ancien milieu de terrain Jean-Michel Larqué. Le consultant de RMC ne veut pas tomber dans la nostalgie et réfute les plus simples comparaisons. Mais tient tout de màªme à ce que l’Europe (re)vienne fréquemment en milieu de semaine à Sainté. ‘Cela n’a pas du tout le parfum de la Coupe d’Europe des clubs champions. Mais Saint-Etienne revient de très loin et, peut-àªtre faut-il franchir une étape avant de retrouver le haut niveau. Ce serait un mauvais procès de dire que à§a n’est que l’Europa League, et qu’elle ne nous intéresse pas. Chez les gens, c’est le retour des bons souvenirs. Quand ils évoquent Saint-Etienne et l’Europe, ce sont des moments de joie, de bonheur, ce n’est pas autre chose. Ils se rappellent leurs quinze ans, leur télévision, leurs copains, quand leurs parents leur disaient : ‘D’accord pour la première mi-temps, mais après c’est au lit !’ Quand dans la cour d’école, ils s’appelaient Rocheteau ou Piazza. Ce sont des moments de leur jeunesse. Et à§a peut revenir.’

Tout le mal qu’on souhaite aux joueurs actuels.

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