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RC Lens – EXCLU «Martel ? Le seul reproche que je lui fais, c'est”¦»

Patron d’Auchan Noyelles Godault, Didier Masson a aussi été dirigeant du Racing pendant trois décennies.

Il a vécu le club de l'intérieur et restera dans l'histoire comme celui qui a fait entrer Gervais Martel au comité de gestion. Extrait de l'interview de « But ! Lens ».

Didier, vous avez connu Gervais Martel à ses débuts à Auchan ?

Didier Masson : Non, quand il a ouvert “Le Galibot”. Il a lancé son journal en 1983, sur Lens. La première personne qu'il est allé voir, c'est moi. Son journal de petites annonces avait besoin d'une distribution d'autres prospectus pour équilibrer ses frais. Je lui ai donné les miens”¦ C'est ainsi que l'affaire s'est lancée. Je le voyais tous les lundis pour faire le point. Je lui ai non seulement donné ma distribution mais je lui ai pris également un peu de pub dans son journal. Et une pub Auchan donne de la plus-value à un journal ! Les concurrents ont suivi. J'ai servi de lièvre”¦

Vous l'avez introduit au Racing ?

A force de se voir, on parlait de foot. Si les résultats n'étaient pas bons, il me demandait ce que l'on faisait. Comme il m'agaà§ait, je lui ai proposé de nous rejoindre. Il semblait tellement malin”¦ J'en ai parlé à André Delelis. Je lui ai dit que Gervais Martel disait de nous que nous étions deux nuls ! Il m'a demandé de dire à Gervais qu'il voulait le voir. J'y suis allé avec lui. C'est ainsi que l'histoire a débuté. Gervais a affirmé à Delelis qu'il avait de bonnes idées et ce dernier l'a prié de les mettre en place !

Quel regard portez-vous sur la gestion de Gervais Martel depuis 26 ans ?

Gervais a fait un travail remarquable. Il y a laissé beaucoup d'argent et sa santé. Je suis admiratif. Le reproche que je lui fais, c'est de s'àªtre entouré de trop d'amis. Les amis sont compliqués à manager. Quand on est entouré de professionnels, il est plus facile de travailler. Aujourd'hui, il a encore beaucoup d'énergie mais il est dépendant d'un homme que je ne connais pas. Je ne sais pas ce qu'il vaut. J'espère qu'il a confiance en lui.

Recueilli par Pascal GUISLAIN, à Lens.

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