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Ligue 1

ASSE : les 4 causes des maux défensifs des Verts

Dimanche dernier face à Reims (1-1) et malgré un très bon Stéphane Ruffier, la défense stéphanoise a une nouvelle fois flanché en fin de partie.

Autopsie d'un secteur en difficulté.

D'une force en 2014-2015, s'en est devenu une faiblesse. Cette saison, l'ASSE prône un jeu plus ouvert ”¦ Mais encaisse en contrepartie plus de buts et sa défense est clairement pointée du doigt. Après 35 matches la saison passée, les Verts affichaient des statistiques exemplaires : 23 buts encaissés et 19 clean-sheet pour un Stéphane Ruffier aux allures d'imbattable. Cette saison, après le màªme nombre de matches, la défense ligérienne a déjà été trompé 37 fois et n'a réalisé « que » 12 clean-sheet. Soit une hausse de plus de 60% des buts encaissés ! Il faut dire que les explications sont nombreuses.

Un jeu plus risqué

Sur l'exercice précédent, l'ASSE appliquait davantage la doctrine : « A défaut de ne pas pouvoir gagner, il faut savoir ne pas perdre ». Sur les 35 premiers matches, on avait assisté à sept « 0-0 »”¦ Dont trois de suite en Europa League. Solides mais sans prise de risques, les Verts avaient été largement critiqués pour cet état de fait. Dans leur projet pour l'avenir du club, Roland Romeyer, Bernard Caà¯azzo et Christophe Galtier avaient érigé le jeu comme une priorité. Cette année, et màªme s'ils ne sont pas toujours brillants (notamment à l'extérieur), les Verts font tout pour àªtre plus spectaculaires.

Si à§a se traduit par plus de défaites et plus de buts encaissés, on n'a pas vu un seul 0-0 avec l'équipe cette saison. Màªme s'il l'a ressorti à Reims dimanche, on a d'ailleurs assez peu vu les Verts se recroqueviller sur une défense à cinq cette saison alors que c'était la norme sur les gros matches l'an passé. Un choix autant dû aux pépins physiques défensifs qu'à la volonté de Christophe Galtier, qui, après quelques matches en 3-4-3 en début de saison, est revenu à une formule plus classique.

Une charnière moins souveraine

Trop souvent – et màªme s'il ne réalise clairement pas son meilleur début saison – Loà¯c Perrin a été l'arbre qui cache la foràªt. En 2016, le capitaine ligérien s'est remis à enchaà®ner les blessures. Victime d'une rechute à la mi-temps à Auguste Delaune, Perrin sera absent « plusieurs matches ». Un pépin qui replace les projecteurs sur l'autre duo Bayal – Pogba. Plus souvent blessé que l'an dernier (21 apparitions contre 25 au màªme stade de la saison en 2014-15), le Sénégalais connait un début d'exercice très compliqué. Perturbé par des velléités de départ en début de saison, le vice-capitaine parait moins souverain mais aussi moins indiscutable”¦ Encore faut-il que la concurrence soit en mesure de lui chiper sa place.

Car Florentin Pogba, qui a d'ores et déjà plus joué que l'an dernier à màªme époque (20 matches contre 18), connait aussi un début d'exercice pénible, symbolisé par ses errements qui coûtent deux buts face au FC Nantes. De retour de blessure et majoritairement utilisé à droite, Kévin Théophile-Catherine – en difficulté sur le but rémois dimanche – ne semble pas non plus en mesure de s'imposer dans ce secteur. On en regretterait presque de ne pas disposer d'un quatrième central de bon niveau. Dire que Paul Baysse enchaà®ne les prestations solides du côté de Nice”¦

Des couloirs plus friables

L'an passé, l'une des forces de l'ASSE résultait dans ses couloirs défensifs. A droite, avec Kévin Théophile-Catherine en indiscutable titulaire devant Franà§ois Clerc ou à gauche, avec la révélation Franck Tabanou, les Verts avaient su trouver un équilibre. Cette année, c'est plus diffus. « KTC » longtemps blessé, Christophe Galtier a été contraint de composer avec un Franà§ois Clerc sur courant alternatif et régulièrement aux soins, un Kévin Malcuit décevant et un Ronaël Pierre-Gabriel très jeune. A gauche, sans Tabanou, « Sainté » a aussi eu du mal. Benoà®t Assou-Ekotto déà§oit (quand il n'est pas blessé). Pierre-Yves Polomat alterne le bon, le passable et le médiocre.

Quant à Jonathan Brison, « le meilleur des remplaà§ants » à une certaine époque, il bouche les trous des deux côtés en attendant la fin de son contrat au 30 juin prochain. Plutôt performant actuellement, à l'image de son entrée réussie à droite face à Reims, l'ancien Nancéien est l'un des rares à avoir récolté les encouragements de Christophe Galtier en ce début d'année. A gauche, le retour de Tabanou pour les cinq prochains mois pourrait solutionner le problème.

Un milieu qui fait moins le boulot

Mais les errements défensifs ne sont pas seulement le fait des quatre (ou cinq !) de derrière. Le travail des milieux est aussi prépondérant et, sur ce plan, Christophe Galtier ne peut pas àªtre satisfait sur les 35 premiers matches. « En Ligue 1, quand le premier rideau défensif est défaillant, c'est difficile de prétendre à gagner un match », glissait-il avant le derby face à l'OL. Cela concerne bien évidemment les « chevilles ouvrières » du milieu. Car, sur la saison 2015-2016, aucun taulier ne se détache.

Cette année, et màªme si le coach stéphanois a salué son attitude exemplaire, Jérémy Clément est clairement moins performant. Il semble accuser le poids des ans. Parfois très énervé sur le pré, Fabien Lemoine n'est que l'ombre du joueur qu'il a été les deux dernières saisons. S'il se démène dans tous les sens, Vincent Pajot n'apporte pas la justesse qu'on attendait de lui. Quant à Renaud Cohade, il n'est pas encore revenu au niveau qui était le sien avant sa grave blessure. Ajoutez à cela un Valentin Eysseric moins travailleur que ses comparses et c'est logiquement que la mainmise de l'entre-jeu n'existe plus, laissant parfois la ligne arrière livrée à elle-màªme.

Alexandre CORBOZ

But Sainte 885

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