OL – OPINION : des Gones en flagrant déni

Dans les discours des Lyonnais hier soir à l’issue du match nul dans l’Olympico (1-1), il y avait quelque chose d’assez dérangeant.

Par
But ! Football Club
25 janvier 2016

Bien que l'AS Monaco, qui a exterminé le Toulouse FC dimanche (4-0), compte aujourd'hui neuf points d'avance, les Gones n'ont eu de cesse de parler de cette deuxième place. Que ce soit Jean-Michel Aulas ou Bruno Génésio, les décideurs lyonnais ont affiché ouvertement, presque sereinement, cette ambition. « Il reste 16 matches et 48 points à prendre. Cela devrait nous permettre d'enchaà®ner les victoires et de finir sur le podium. Je ne suis pas résigné. Je rappelle juste que l'année où Monaco jouait la finale de la Ligue des Champions, on leur avait rattrapé onze points pour remporter le titre », lanà§ait sans se démonter JMA : « Comme on reà§oit pratiquement tous les gros, on peut imaginer avoir un certain nombre de solution ». Màªme son de cloche chez l'entraà®neur : « Tout est encore possible. On a un championnat très serré et je suis persuadé qu'on peut revenir dans la course à la Ligue des Champions si on continue à avoir cet état d'esprit et cette qualité de jeu. »

20^e de Ligue 1 sur les neuf derniers matches

Si le président lyonnais – qui a carrément comparé son OL – OM à un « Real – Barà§a » – est typiquement dans son rôle de « super VRP » pour Grand Stade, ce discours est moins compréhensible de la part de Bruno Génésio. Bercer dans l'autosatisfaction et se prendre à ràªver d'objectifs élevés quand son équipe est 20^e de Ligue 1 sur les neuf derniers matches – avec seulement cinq points pris – et affiche la màªme sérénité défensive que l'ESTAC (19 buts encaissés), n’est pas à propos. Parler de « qualité de jeu » frôle aussi l’indécence quand ses Gones – d'un déchet technique affolant durant 45 minutes – auraient facilement pu s'incliner sans un sauvetage sur la ligne de Darder, des sorties pleines de hargne de Lopes et quelques erreurs d'arbitrage.

Un discours nuisible ?

Aujourd'hui, l'OL est dans un profond déni et ne regarde pas vers le bord du précipice duquel il s'approche dangereusement depuis plusieurs mois maintenant. Ce qui agacera sans doute le plus les supporters lyonnais, c'est d'entendre ce màªme discours mièvre à chaque fois. Sans révolte, sans coup de gueule, sans aucune volonté de décréter l’état d’urgence. Avoir confiance en ses qualités, c'est une chose mais le montrer sur le pré autrement que face à des équipes de CFA2 ou de CFA en Coupe de France, s'en est une autre”¦

A.C