RC Lens : pourquoi la victoire contre Sochaux fragilise Bostock

Explications.

Plaque tournante du jeu du RC Lens depuis le début de la saison, John Bostock était absent pour cause de suspension lors de la victoire face au FC Sochaux (2-1) lundi soir. On ne peut pas dire que cela se soit vu. Ou plutôt si, la différence a sauté aux yeux. Malheureusement, ce n’était pas forcément à l’avantage du joueur de 25 ans, lequel n’avait encore jamais raté une seule journée de championnat cette saison.

Plus de mouvement dans le jeu du RC Lens

Auteur de trois premiers mois de haut niveau sous la tunique Sang et Or, Bostock est rapidement devenu l’homme à tout faire de l’entrejeu nordiste. Ses partenaires ont par conséquent eu tendance à lui donner le ballon en toutes circonstances et attendre qu’il trouve une solution venue de nulle part. L’ancien joueur de Louvain aimant en outre toucher la balle pour organiser le jeu, sa présence a fini par ralentir les offensives.

À l’inverse, màªme s’il a fallu deux coups de pied arràªtés pour débloquer la situation, le RC Lens a développé face aux hommes d’Albert Cartier une construction plus alerte, où chaque échange était limité à une ou deux touches de balle et les appels plus nombreux. En termes de qualité de jeu, les premiers quart d’heure de chaque période furent parmi les meilleurs proposés par les hommes d’Alain Casanova depuis bien longtemps.

Un Bourigeaud plus rayonnant

Un homme illustre ce dynamisme retrouvé : Benjamin Bourigeaud. Son absence pour blessure en janvier, au plus fort de la crise artésienne, pouvait déjà laisser penser que c’était lui, le véritable homme fort du milieu de terrain. Confirmation hier soir : libéré du poids de Bostock, le joueur de 23 ans a pris le jeu à son compte et brillé par sa capacité à servir ses partenaires sur passes courtes, et toujours en première intention.

à‰videmment, il ne s’agit pas de ‘brûler’ Bostock, sans qui le RC Lens ne serait peut-àªtre màªme pas à la lutte pour la montée en Ligue 1. Simplement, Alain Casanova va devoir en corriger les quelques défauts (propension à garder le ballon, à abuser du jeu long), mais aussi trouver un moyen de l’associer à Bourigeaud sans que les qualités de l’un n’annihilent celles de l’autre. Le RC Lens possédera alors un duo digne de la L1.

Sylvain Opair