Alors qu'il était possible de se taquiner avant et de faire ce qu'Anthony Lopes avait fait à Marseille, la moindre petite pique prend aujourd'hui des proportions déraisonnable. Cela fait philosopher Bruno Genesio : ‘C’est l’époque qui veut à§a, fait-il savoir dans des propos relayés par L'Equipe : On est dans l’air des réseaux sociaux, de la télé-réalité. Il faut àªtre très, très prudents sur ce que l’on dit, sur ce que l’on fait. On ne peut plus se permettre de faire comme il y a vingt-cinq ans. à‡a faisait partie du folklore. Maintenant, il faut àªtre responsable parce que à§a devient dangereux.’
« Anthony Lopes ? C'est comme les déclarations de l'époque »
Ne voulant pas trop se mouiller sur l'affaire Anthony Mounier (‘C’est par rapport à ces réseaux sociaux que l’on recrute ou pas un joueur’), le coach rhodanien a pris la défense de son gardien : ‘J’en ai parlé avec lui. Il l’a dit sincèrement, ce n’était absolument pas pour manquer de respect à Saint-Etienne. C’était plus pour lancer le derby. C’est comme les déclarations de l’époque. Mais aujourd’hui on ne peut plus le faire’. Une version corroborée par son homologue Christophe Galtier : ‘Aujourd'hui, à§a part dans la connerie humaine, on ne peut plus se titiller comme dans le passé. Il ne faut pas sortir la phrase qui peut rendre les gens fous‘
Interdiction absolue de perdre des deux côtés
En tout cas, Genesio a conscience d'un fait : il sera impossible pour l'OL de rater le coche à Geoffroy-Guichard. ‘Quand on perd un derby, la suite de la saison est totalement différente’ , a-t-il glissé, conscient que les supporters, déjà très tendus, ne lui pardonneront pas un nouvel écart. Du côté de Sainté, on va aussi se battre pour les supporters : ‘Aujourd’hui, il y a quatre points d’écart au classement. Ce derby devient plus important avec notre victoire à Toulouse. Lyon a des joueurs de classe internationale. Mais, un derby reste un derby. Il faut se transcender. Je connais la joie et la fierté des Stéphanois quand on remporte un derby. Nous voulons gagner pour nous et pour eux !‘
Arnaud Carond