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Ligue 1

RC Lens : pourquoi les investisseurs se font si rares

Si l’avenir du RC Lens se joue toujours en coulisses, les offres des investisseurs éventuellement intéressés pour racheter le club français se font rares.

En France, ce n'est pourtant pas une originalité.

Que le supporters du RC Lens se rassurent : Hafiz Mammadov n'est pas le seul frein à la reprise de leur club fétiche. De manière plus globale, les investisseurs se font en effet très rares dans le monde du ballon rond. Et les Sang et Or ne dérogent donc pas à la règle. « Amener un investisseur dans le football franà§ais, c'est lui promettre, à la manière de Winston Churchill, du sang et des larmes », résume dans le quotidien Aujourd'hui en France Michel Faroux, un ancien banquier du Crédit agricole qui a eu pour mission de gérer le RC Lens et de lui trouver des repreneurs en 2012-2013. Ce dernier est pessimiste sur le sujet, ce n'est rien de le dire. « Il se dit que la quasi-totalité des clubs de L 1 et L 2 sont à vendre, poursuit Faroux. C'est bien parce qu'il n'y a pas actuellement de modèle économique qui assure une gestion solide dans le temps. Hormis des milliardaires qui se font plaisir avec leur argent de poche, les propriétaires ne sont pas nombreux à trouver un retour sur investissement. »

« Le football est comparable à ce qui se joue dans un casino »

L'homme d'affaires Luc Dayan, qui travaille actuellement sur des projets de reprise, confirme en partie ce diagnostic déjà développée chez But Football Club le mois dernier mais estime que la situation n'est pas nouvelle : « Le football professionnel est devenu comparable à ce qui se joue dans un casino, puisque vous n'avez pas de visibilité quand vous établissez le budget prévisionnel du club. La performance économique dépend de faà§on trop importante des résultats sportifs. Autour de la table, il y a des actionnaires avec des motivations très diverses, explique-t-il à son tour. à‡a va du patron de PME comme Bernard Caà¯azzo (ASSE) ou Eddy Zdziech (VAFC) aux groupes audiovisuels comme M6, arrivé à Bordeaux parce qu'il pensait notamment que les clubs allaient reprendre la gestion de leurs droits TV, en passant par des grandes fortunes comme Franà§ois Pinault rentré à Rennes parce qu'il était Breton ou des Etats comme le Qatar”¦ » Peu rassurant, en somme.

Julien Perez

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