Que retenir du bilan financier du FC Nantes, bénéficiaire de 137 000€ à la fin de la saison ? Décryptage.
Un équilibre dépenses – recettes rare en Ligue 1
Contrairement à 16 des 20 autres clubs de l'élite, le FC Nantes est l'un des rares à ne pas dépendre des transferts de joueurs. En effet, les recettes (34,5 M€) sont supérieurs aux dépenses (33 M€). Une stratégie facilitée par le fait que les Canaris étaient alors interdits de recrutement et ne pouvaient pas dépenser sur de nouveaux joueurs (seuls 2,1 M€ ont servi à amortir les transferts de la saison précédente) ”¦ Contrairement à l'été dernier où Waldemar Kita a investi massivement avec en point d'orgue la venue de Kolbeinn Sigthorsson pour 3,8 M€. Pas sûr que sur l'exercice 2015-2016 les dépenses soient aussi bien quadrillées màªme si la vente de Jordan Veretout à Aston Villa a forcément servi au FC Nantes pour s'équilibrer.
La 19e masse salariale de l'élite
La politique des salaires inférieurs à 50 000€ au FC Nantes a porté ses fruits. Justifiant au passage le choix des joueurs de partir libre à l'issue de leur contrat pour trouver fortune ailleurs. En 2014-2015, le club de Waldemar Kita disposait l'an passé de la 19e masse salariale de Ligue 1. Avec 17,3 M€ de rémunération du personnel chargée, le FCN payait moins que le RC Lens, le FC Metz, le SC Bastia ainsi que tous les autres clubs de la région (y compris Lorient ou encore Guingamp). A l'époque, seul l'ETG dépensait moins pour ses salaires (17,1 M€). Une stratégie qui a passablement évolué l'été dernier avec plusieurs arrivées de gros salaires (Kolbeinn Sigthorsson, Lorik Cana). A suivre donc de plus près dans un an.
Une billetterie qui banque
Voilà qui va donner du grain à moudre à ceux qui estiment que le prix des places à la Beaujoire est trop élevé. Avec 8,98 M€ de revenus liés à la billetterie et aux consommations dans le stade, les Canaris s'affichent au 6e rang des équipes qui rentrent le plus d'argent par ce biais. C'est simple : il n'y a que le PSG, l'OL, le LOSC, l'OM et l'ASSE qui ont fait plus. Que des équipes européennes avec des stades de dimension plus importantes que la Beaujoire. A titre comparatif, Bordeaux n'a rentré que 7,2 M€ à Chaban-Delmas et dans son nouvel écrin de Bordeaux-Lac. Quant à l'AS Monaco, pourtant quart de finaliste de la C1 (mais qui souffre il est vrai d'un gros déficit de spectateurs à Louis II), il n'a rentré que (7,16 M€).
Alexandre CORBOZ