OL : les incroyables envolées lyriques de Jean-Michel Aulas contre les médias !

Verbatim.Quelques secondes après le passage de son coach face aux micros qui reconnaissait les maux du vestiaire lyonnais, c'est un Jean-Michel Aulas à l'âme vengeresse qui s'est présenté dans la zone mixte de Gerland avec le quotidien L'Equipe du jour à la main. Le sourire taquin et le verbe incisif, le président de l'OL a sorti le lance-roquette : « Le titre de L'Equipe de ce matin, c'était quoi ? « Dans la tourmente ». « Des résultats catastrophiques, des tensions dans le vestiaire, la crise couve à Lyon »”¦ Vous avez des questions sur le sujet ? », a-t-il lancé en préambule.Invité à livrer sa version des évènements, JMA s'est lâché : « Ce n'est pas vrai ! Vous ne pensez pas que je viendrais perdre du temps à commenter à§a. Vous àªtes ridicules ! Il ne s'est rien passé. Vous prenez un sujet et vous en faites une histoire romancée pour vendre du papier. Derrière, vous prenez des responsabilités inouà¯es de créer en interne des inégalités. J'ai remarqué que cette année, à chaque match européen de Lyon, vous sortez une nouvelle affaire.»Hubert Fournier le contredit ? Pas grave ! « L'entraà®neur dit ce que vous aimez entendre. Moi, je raconte la réalité car je n'ai rien à attendre de vous. Je me suis toujours fait la place que je méritais. Je trouve qu'il y a des moments où vous exagérez. Je suis venu vous le dire : il ne s'est rien passé. Que s'est-il vraiment passé ? Ce qu'il se passe dans tous les vestiaires. Ailleurs, vous n'en parlez jamais mais quand c'est Lyon vous vous imaginez que à§a va vous faire vendre du papier en plus”¦ Mais vous passez pour des rigolos ! », poursuit un Aulas, toujours plus haut dans les arabesques.

Mapou et les « journalistes assoiffés de sang »

« Je peux vous dire que ce qui s'est passé ces trois dernières semaines ne correspondent pas à la réalité du vestiaire. On a des mecs bien. Il faut les soutenir. Là , vous les avez fait passer pour des voyous qui se battaient et ne se respectaient pas (”¦) Vous avez critiqué de manière éhonté l'ensemble du recrutement effectué. Je maintiens que c'est un bon recrutement. Mathieu (Valbuena), vous avez vu son match ? Darder, vous l'avez traité d'inconnu ! Ce soir, il peut marquer trois fois. Vous avez dit qu'on n'avait pas d'attaquants, le petit Maxwell (Cornet) rentre dix minutes et marque un but magnifique. Il faut pondérer les jugements. On n'est pas des ennemis (”¦) Faites-nous confiance un peu plus et surtout arràªtez de nous massacrer comme vous le faites depuis le début de saison (…) A chaque fois que vous nous mettez un poignard dans le dos, à§a nous fait mal et à§a nous donne moins de chance de réussir ce qu'on veut réussir. Ce soir, vous vous àªtes trompés. Vous nous avez prédit des choses innommables, des choses tristes, que les joueurs étaient des voyous, que les dirigeants étaient incapables et que l'entraà®neur était un rigolo”¦ », lâche le dirigeant rhodanien, revenant également plus longuement sur l'affaire Mapou Yanga-Mbiwa :« Je ne sais comment à§a s'est passé avec Hubert avant moi mais si c'est comme avec Mapou que vous avez mis au supplice par vos questions. Mettez-vous à la place d'un joueur qui vient de faire un match moyen au Zenith et qui se retrouve face à 40-45 journalistes affamés de sang (sic) Vous l'avez mis dans la situation où vous vouliez qu'il soit. Mais ceci étant tout va bien. Mapou va retrouver sa place une prochaine fois (”¦) Vous allez àªtre heureux de pouvoir dire du bien de l'OL. Cela va vous soulager et moi à§a va m'éviter de passer des nuits blanches à me lever à 5h du matin pour regarder sur l'Ipad la Une de L'Equipe. Depuis trois semaines, on fait les gros titres et mon fils me demande quand je vais aller en prison. Avec tout ce qu'on dit de mal sur moi”¦ Il faut remettre les choses en perspective. Je viens rarement après une victoire mais à§a me fait plaisir de vous parler avec le cÅ“ur. » Un cÅ“ur gros et un panache qu'on ne peut lui enlever. Que ce soit lorsqu'il compare le Zenith et son investisseur Gazprom au Qatar ou quand il chatouille le PSG qu'il estime protégé des critiques malgré un match décevant face au Real Madrid. Sacré JMA, la faconde en toute circonstance”¦Alexandre CORBOZ, à Gerland.