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Ligue 1

ASSE : pourquoi l'Europe est indispensable pour le club

A six journées de la fin, l’ASSE est à la croisée des chemins pour une qualification européenne.

Une qualification aussi attendue qu'obligatoire”¦

Aujourd'hui classée 6e, l'A.S.Saint-à‰tienne est revenue de plain-pied dans la course à l'Europe. En effet, une 6e place peut suffire au bonheur des hommes de Christophe Galtier si le PSG réussit un triplé sur la scène nationale”¦ Les Verts pointent à seulement sept points de Monaco, actuellement 2e mais avec un calendrier démentiel à gérer d'ici à la fin de saison, et à quatre de l'OL, 3e. Le ràªve d'une qualification pour la Ligue des champions est donc toujours accessible màªme si les probabilités n'incitent clairement pas à l'opti misme. De plus, si le come back surprenant de Lille muscle un tant soit peu le programme de fin de saison (déplacement à Nice à la 37e journée puis réception des Dogues pour un match qui s'annonce couperet), l'ASSE peut s'appuyer au préalable sur un enchaà®nement de quatre rencontres abordables (Troyes, Bastia, Lorient, Toulouse) pour ràªver d'Europe. à‡a tombe bien puisque cet objectif est devenu une nécessité pour au moins trois raisons.

1. Un train de vie à maintenir

Résolument plus ambitieuse depuis ses qualifications régulières en Coupe d'Europe, l'ASSE a dopé son budget. Longtemps figé à une cinquantaine de millions d'euros, celui-ci est passé à 68 M€ cette saison, se rapprochant de l'objectif 80 M€ fixé pour 2020. Pour y parvenir et équilibrer les comptes sans avoir à vendre des joueurs, le club ne peut pas vraiment compter sur les recettes aux guichets. Il ne reste pas conséquent que trois leviers à activer : le merchandising, le sponsoring et les droits TV. Le parcours en Europa League cette saison a généré une dizaine de millions d'euros de bénéfice. Màªme si une grosse partie de cette somme est redistribuée aux joueurs en prime de résultats, cela représenterait un petit manque à gagner. Qui dit absence d'Europe dit retour mécanique à un régime d'austérité pour l'ASSE.

2. Des investissements à justifier

Les Verts ont cassé leur tirelire l'été dernier en déboursant 6 M€ pour Robert Beric. Un paiement échelonné pour rester dans les clous. L'hiver dernier a marqué un nouveau tournant avec le pràªt de Franck Tabanou et surtout les arrivées d'Alexander Sà¶derlund, Oussama Tannane et Ole Kristian Selnaes pour un total avoisinant les 10 M€. Comme nous le confiait Bernard Caà¯azzo en février, l'ASSE s'est renforcée “au-delà màªme de (ses) possibilités financières en faisant le marché d'été en hiver”. Ce qui veut dire que les Verts n'ont pas vraiment le choix : avec des traites à payer sur de nombreux transferts, il faut que les revenus suivent sous peine de se retrouver à nouveau en flux tendu au moment du passage devant la DNCG.

3. Une dynamique à conserver

Que ce soit économiquement ou au niveau de l'ambition, les Verts ont besoin de l'Europe. C'est d'autant plus vrai que l'ASSE a intégré l'an passé l'ECA (European Club Association) en alignant trois campagnes européennes consécutives avec à chaque fois un progrès dans les résultats (barragiste, éliminée en phase de poules puis en 16es de finale). Par ailleurs, le club est parvenu à gonfler son indice UEFA. En 2016-17, il aura le 7e meilleur indice hexagonal, se classant au 81e rang européen avec 26.016 pts. C'est 10 de plus et 33 rang de mieux qu'un an auparavant. Si les Verts venaient à se qualifier directement pour l'Europa League cette saison, cela pourrait leur permettre de doubler Bordeaux, Lille ou màªme l'OM à l'horizon 2017. Des équipes que l'ASSE a déjà supplantées sur la scène nationale dans le bilan des trois dernières saisons.

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