AS Monaco
PSG : les cinq dangers qui peuvent encore perturber l’équipe
Après la décharge émotionnelle procurée par la double confrontation entre la France et l’Ukraine en barrages de la Coupe du monde 2014, le championnat de France reprend ses droits ce week-end.
Un bon moyen pour les amateurs de ballon rond de faire baisser leur rythme cardiaque. Car du suspense, en L1, il n’y en a plus beaucoup : le PSG compte déjà 4 points d’avance sur le LOSC et 5 sur Monaco. Pour beaucoup d’observateurs, c’est sûr : Zlatan Ibrahimovic et sa bande ont pris leur envol et ne seront plus rattrapés. Voici toutefois cinq petits grains de sable qui pourraient venir enrayer la machine.
Un relâchement en championnat
Les progrès réalisés par les Bleu et Rouge depuis l’arrivée sur le banc de Laurent Blanc sautent aux yeux : l’équipe joue mieux, marque beaucoup de buts et ne montre plus la màªme inconstance que l’an passé. Néanmoins, et màªme si ce défaut est moins prononcé que la saison dernière, le PSG éprouve toujours quelques difficultés à se faire violence face aux petits ou lorsque la situation n’exige pas de sa part un investissement maximal. Ainsi, ses prestations les moins bonnes de la saison ont été réalisées à Valenciennes (1-0), contre Toulouse (2-0) ou face à Anderlecht (1-1). Pour peu que les coéquipiers de Salvatore Sirigu se croient déjà hors d’atteinte, ils pourraient laisser quelques points en route en privilégiant inconsciemment la Ligue des Champions. Une aubaine pour leurs poursuivants.
La blessure d’un milieu axial
On peut disposer d’un effectif pléthorique, vouloir acheter quasiment tous les joueurs de la planète et se retrouver déplumé dans un secteur de jeu. À Paris, c’est l’entrejeu qui semble le plus vulnérable. Les dirigeants n’ont recruté aucun milieu axial cet été, après avoir pourtant laissé partir Chantôme, Bodmer ou Sissoko (sans parler de la retraite de Beckham). Avec le passage du 4-4-2 au 4-3-3, ils ne sont donc plus que quatre joueurs pour trois postes (Thiago Motta, Marco Verratti, Blaise Matuidi et Adrien Rabiot). Si jamais l’un d’eux se blesse ou est suspendu, Blanc ne disposera plus de solutions de rechange ou sera contraint de bricoler (en baissant Pastore d’un cran ou en changeant de système de jeu). Pas idéal pour une équipe dont ce triangle au milieu est le baromètre. Concernant la défense, le staff croise les doigts pour que le fragile Thiago Silva ne rechute pas.
Un coup de blues d’Ibrahimovic
Un grand sourire devait barrer le visage d’Edinson Cavani et Blaise Matuidi à leur retour à l’entraà®nement cette semaine. Les deux hommes ont en effet décroché avec leur sélection respective (la France et l’Uruguay) leur billet pour la Coupe du monde 2014. Ce n’est pas le cas du géant suédois Zlatan Ibrahimovic, auteur d’un doublé inutile mardi face au Portugal (défaite 3-2). L’ancien Milanais le sait, cette élimination le prive sans doute de sa dernière chance de disputer la Coupe du monde, ainsi que du Ballon d’or. Un compétiteur comme lui s’en remettra. Mais il n’est pas exclu que ces prochaines semaines, Ibrahimovic, homme à tout faire du PSG depuis le début de saison, en subisse le contrecoup. Son équipe avec lui.
Une marge de progression limitée
La qualité de jeu et les résultats obtenus par le PSG cet automne, notamment depuis le succès contre Benfica (3-0) en C1 le 2 octobre, ont paradoxalement quelque chose d’inquiétant. Le club de la capitale n’est-il pas trop bon trop tôt ? Il y a bien quelques retouches à effectuer ici ou là , mais on a du mal à voir dans quel domaine cette équipe peut encore réaliser des progrès sensibles. C’est en avril ou mai qu’il aurait fallu atteindre un tel niveau : si le PSG ne peut plus progresser, ses adversaires, eux, en ont encore sous la semelle et finiront par trouver des parades. À l’image de Monaco, encore en rodage et qui dispose d’une marge de progression supérieure à celle de Parisiens déjà au maximum de leurs possibilités, ou presque.
Une recrue qui tombe mal
On ne change pas une équipe qui gagne. L’état-major parisien est pourtant pràªt à en prendre le risque. Si les quelques départs annoncés cet hiver (celui de Jérémy Ménez notamment) ne devraient pas bouleverser l’équipe-type, l’arrivée d’un joueur tel que le meneur de jeu de Chelsea Juan Mata, évoquée depuis le mois de septembre, obligerait Laurent Blanc a modifier son secteur offensif, voire à le reconstruire (en passant à un milieu en losange, par exemple). Il en serait de màªme si l’achat d’un ailier gauche (Robben, Pedro, Konoplianka…) se confirmait. La qualité de ces joueurs n’est pas mise en cause, mais il y a toujours un risque à intégrer un nouvel élément à une équipe qui tourne déjà bien et un délai à observer pour qu’une recrue trouve ses marques.
JD
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