Equipe de France
France – Ukraine : l'exploit, ces messieurs l'ont déjà fait !
Les Spécialistes, sur Canal+ Sport lundi soir, ont consacré l’intégralité de leur émission au match couperet entre l’équipe de France et l’Ukraine, ce soir au Stade de France.
Les Spécialistes, sur Canal+ Sport lundi soir, ont consacré l'intégralité de leur émission au match couperet entre l'équipe de France et l'Ukraine, ce soir au Stade de France. Plusieurs invités de marque ont alimenté le débat mouvementé autour des Bleus. L'occasion était belle pour eux d'avancer leurs arguments puisque Jérôme Rothen, Christophe Dugarry et Daniel Bravo ont tous connu l'exploit d'avoir remonté deux buts dans un match au sommet.
Ils donnent les ingrédients du succès, tour à tour. Extraits :
Dugarry l'a vécu en 1996 quand les Girondins de Bordeaux avaient sorti le Milan AC en Coupe UEFA. Il se rappelle. « Une atmosphère se dégage. On sent que l'exploit est possible. C'est le début du match qui fait espérer. Milan était venu avec beaucoup de suffisance à Chaban-Delmas. Après le premier but, on a commencé à y croire. On s'est dit que le grand Milan commenà§ait à vaciller et on y est allé, a-t-il indiqué avant d'évoquer un autre souvenir majeur. « Aux joueurs, j'ai envie de leur dire : ”˜vous àªtes des bons joueurs de club mais soyez des grands joueurs. C'est quand on est au pied de la montagne qu'on peut le montrer'. Face à la Croatie en 1998, en finale de l'Euro contre l'Italie… C'est dans ces moments-là qu'on devient grand. Mais je n'ai pas envie de les voir gérer : 4-4-2, 4-3-3, on s'en fout de tout à§a ! »
Daniel Bravo a connu l'exploit face au Real Madrid alors qu'il portait le maillot du PSG en 1993. « Avec le PSG, à l'époque, on avait perdu 3 à 1, se remémore-t-il. Franchement, personne n'y croyait, sauf nous. C'est à§a le plus important. Il faut que les joueurs y croient. Les joueurs doivent en àªtre persuadés, une communion doit se créer pour que quelque chose de collectif ressorte. Il faudra que les onze se donnent et soient ensemble ».
Jérôme Rothen, enfin, avait été l'un des meilleurs joueurs de l'AS Monaco quand le club de la Principauté, alors entraà®né par Didier Deschamps, avait éliminé le Real Madrid en Ligue des Champions en 2004. « C'est un ensemble. On y croyait. Le match aller, on avait perdu 4 à 2 et on était mené 1 à 0 au retour mais on savait qu'on pouvait les perturber. On sentait un tel engouement avant ce match que à§a nous a poussés, a-t-il indiqué. Didier a trouvé les mots justes. A Monaco, il y avait 1-1 à la mi-temps, il nous a dit ”˜continuez à jouer quoi qu'il arrive et mettez ce deuxième but'. Ca a marché. Mais il faut le reconnaà®tre, il y a avait eu une question de suffisance de la part de Madrid. Est-ce que ce sera le cas des Ukrainiens ? » Excellente question.