Nouvelle recrue du LOSC, Renato Civelli s'est confié sans langue de bois à France Football.
Renato Civelli est un homme franc. Ainsi, quand il parle de son séjour en Turquie, l'Argentin ne se cache pas pour dire qu'il n'y était pas très heureux : « À l'entraà®nement, je faisais des choses pas normales. Je n'ai pas eu beaucoup de jours où je rentrais heureux. Ici, j'ai déjà retrouvé cette envie », glisse l'intéressé, qui s'explique sur ses difficultés d'adaptation : « La langue est très compliquée. On a commencé à apprendre avec ma femme, mais au bout du troisième cours, on a arràªté (”¦) Pour la famille, à§a allait. Ma fille allait à l'école, elle s'était fait des copains. Pour moi, c'était difficile car je ne me suis jamais fait à la culture, très différente. Sans la langue, tu n'arrives pas à t'adapter. Et s'adapter, c'est àªtre au courant de ce qui se passe dans la vie de tous les jours. Je n'aime pas àªtre dans une bulle. Tu n'es au courant de rien! Tu t'entraà®nes et puis tu rentres chez toi avec un manque.»
« Heureux de payer mes impôts en France »
Déà§u de l'attitude de l'OGC Nice qui lui a d'abord fait porter le chapeau de sa non-prolongation de contrat avant de le planter au Mercato d'hiver, l'ancien défenseur de l'OM – qui a màªme songé à prendre la nationalité franà§aise – clame son amour pour l'Hexagone : « Je pense que la France est un très beau pays. En dehors de mon métier, j'ai une vie à côté. Parfois, j'entends les Franà§ais se plaindre. Mais, moi qui reviens de deux années en Turquie, je vous le dis : je vais àªtre heureux de payer mes impôts en France cette année ! Parce que cela correspond, par exemple, à des structures pour l'éducation des jeunes et bien d'autres choses encore que l'on n'a pas forcément dans d'autres pays … »
Son diplôme d'entraà®neur au pays
Pour autant, Civelli ne se voit pas passer son après-carrière en France mais plutôt dans son pays : « Je suis Argentin. J'aimerais peut-àªtre travailler avec la France, àªtre attaché à un club. Mais, pour l'instant, je ne veux pas penser à ma reconversion, il me reste encore cinq ou six ans. J'espère pouvoir revenir à l'avenir trois ou quatre fois par an en France. Pour les diplômes d'entraà®neur, j'ai commencé à Nice et je continuerai en Argentine. Je vais les passer parce que à§a me plaà®t, mais je ne sais pas si je deviendrai entraà®neur. »