ASSE : coup de gueule, turn-over”¦ Le mea-culpa de Christophe Galtier !
On l’avait laissé très remonté contre ses « sénateurs » à Caen, Christophe Galtier est revenu à tête reposée sur son coup de gueule ce jeudi en conférence de presse.
L'occasion d'un petit mea culpa.
S'il attend « plus de détermination, plus de caractère et plus de lucidité » samedi soir (20 heures) à l'occasion d'ASSE – GFC Ajaccio, Christophe Galtier a franchement calmé le jeu de sa dernière sortie médiatique : « J'étais déà§u envers les joueurs. Mais je l'étais également envers mon onze de départ. Le contenu du match a montré que je n'avais pas fait le meilleur choix. Mon coup de gueule valait aussi pour moi. »
La dernière semaine de compétition avant la tràªve, et notamment les trois défaites face à Nice, Rome et Caen, ont affiché les limites du turn-over mis en place depuis le début de saison. « Je me suis peut-àªtre endormi moi aussi. On a eu une série de cinq victoires où j'ai fait cinq-six changements par match. Et hop ! On a pris une claque contre Nice et derrière nous avons perdus deux autres matches. A vouloir protéger l'intéràªt collectif du groupe, les joueurs ont peut-àªtre été moins déterminé. Ils savaient que, s'ils ne jouaient pas un match, ce n'était pas grave. Ils joueraient le match d'après. Cette quinzaine m'a permis de faire mon autocritique et, si c'était à refaire, je ne referais pas pareil. Au bout d'une série, il faut mettre les joueurs en forme sur le terrain », assène le coach des Verts, qui avait sciemment fait souffler Romain Hamouma, Benjamin Corgnet ou encore Nolan Roux en Normandie alors qu'ils tournaient bien.
« A vouloir àªtre dans une gestion, on peut casser la dynamique, la forme d'un joueur »
Christophe Galtier a également entendu le message de l'un de ses tauliers, Fabien Lemoine, qui avait fait part de ses réserves sur le turn-over il y a quelques jours dans le Progrès : « J'ai lu les propos de Fabien. Ce n'était pas une remise en cause mais j'ai trouvé qu'il avait fait un bon papier avec un bon regard sur les choses. A vouloir àªtre dans une gestion, on peut casser la dynamique, la forme d'un joueur. Certains tapent sur nos recrues mais tout le monde est responsable. Pas spécialement les nouveaux. »
La nouvelle recette du succès ? Galtier l'a donné : « Les meilleurs joueront et quand ils seront bons, ils rejoueront le match d'après. J'étais d'autant plus déà§u après Caen que tout le monde était frais et dispo pour ce match. Quand c'est le cas et qu'on perd, on est moins tolérant. Il faut que les joueurs retrouvent un esprit plus compétiteur. C'est ce qui génère de la détermination. » Qu'on se le dise : les temps de jeu préétablis pour ménager les susceptibilités des uns et des autres, c'est bel et bien fini !
Laurent HESS, à L'Etrat