Christian Gourcuff, son ancien coach à Lorient, estime que le joueur de 24 ans a trouvé en Ligue 2 le cadre idéal pour s’épanouir.
But! FC : Mathias Autret avait rejoint Lorient en 2010. Qu’est-ce qui vous avait alors séduit chez lui ?Christian Gourcuff : On avait bénéficié d’un concours de circonstances puisqu’il était libre et encore amateur. On avait perà§u ses qualités de technique, de vivacité.
Justement, quels sont à vos yeux ses principaux atouts ?Sa vitesse de course et sa vitesse technique car il est capable d’enchaà®nements très rapides. Son point fort n’est pas forcément dans les duels. Sur le plan athlétique, il n’est pas très costaud. Mais c’est un joueur capable d’àªtre décisif.
Ses années lorientaises n’ont pourtant pas été très concluantes…Le passage en L1 a été difficile, comme pour tous les joueurs qui ont du mal à franchir le cap : il y a un peu d’impatience, voire du découragement. Je ne dirais pas qu’il a perdu son temps mais c’est vrai, ces années ont été difficiles.
Quel a été le déclic, selon vous ?Aujourd’hui, Mathias est titulaire, ce qui lui donne toutes les possibilités d’exprimer ses qualités. Il faut qu’il joue. Il n’y a qu’ainsi qu’un joueur progresse.
À quel poste Autret peut-il selon vous exprimer au mieux ses qualités ?Je ne l’ai pas eu sous mes ordres depuis un certain temps, donc je ne suis pas le mieux placé pour répondre. Mais c’est plutôt un joueur de côté, assez complet. Il peut jouer à droite ou à gauche. Comme beaucoup de joueurs, il apprécie de jouer sur son mauvais pied pour rentrer vers l’axe du terrain.
Ce qui surprend, c’est la vitesse à laquelle il s’est intégré dans son nouveau club.Je ne doutais pas de sa capacité d’adaptation. Au niveau de l’état d’esprit, il n’y a jamais eu de problème avec lui. C’est un bon vivant, mais dans le bon sens du terme.
Finalement, Autret a fait le bon choix en rejoignant une écurie de Ligue 2…Il a toutes les qualités à ce niveau. Le problème pour un joueur est de savoir se situer. Il vaut mieux qu’il reste en L2 pour après franchir le cap à l’étage supérieur.