Pour But !, il revient sur ses deux saisons bretonnes, son évolution et se livre sur son futur.
But ! Football Club : Alexis, à l'été 2012 vous quittez Caen qui descendait en Ligue 2 et vous signez à Brest. C'était la piste la plus concrète ?
Alexis Thébaux : J'étais en contact avec d'autres clubs mais c'était juste des contacts. Il faut savoir que le marché des gardiens est très fermé. Brest était le seul club de Ligue 1 qui cherchait un gardien. Je voulais continuer l'aventure en Ligue 1 et j'ai atterri ici.
Vous vivez une première saison compliquée avec une relégation en Ligue 2 au bout. D'un point de vue personnel, c'est votre seconde descente consécutive. (Descente avec Caen lors de la saison 2011/2012). Comment l'avez-vous vécu ?
Mal. Honnàªtement, on n'aurait jamais dû descendre. On avait 21 points à la tràªve, 5 unités d'avance sur le premier relégable. On faisait une bonne première partie de saison et le club a décidé de vendre Ben Basat à Toulouse, fin janvier. On s'est retrouvé sans buteur puis on a enchaà®né huit ou neuf matchs sans marquer de but donc c'est compliqué. C'était vraiment la descente aux enfers.
Cette année, c'est votre deuxième saison à Brest. Vous faà®tes une première partie très compliquée et une seconde digne d'un candidat à la montée. Comment expliquez-vous cela ?
Le retour d'Oscar Ewolo a été déterminant. Il est arrivé fin janvier pour remobiliser tout le monde et il nous a apporté son soutien. Cela a été un retour gagnant pour lui et pour nous. Tout le monde aussi a pris conscience qu'on devait montrer un autre visage car ce que l'on faisait n'était pas suffisant. Par la suite, on a enchaà®né les victoires et aujourd'hui, c'est un peu frustrant parce que tu te dis que si on avait commencé la saison avec cet état d'esprit, on serait peut-àªtre bien plus haut au classement.
Sur un plan personnel, vous allez boucler votre cinquième saison consécutive en tant que gardien titulaire (trois avec Caen et deux avec Brest). Comment vous jugez cette saison par rapport aux quatre précédentes ?
Je pense que mon passage à Brest a été une grande valeur ajoutée pour moi. Il y a eu des moments difficiles : la descente, le fait d'avoir remplacé Steeve Elana qui était une idole ici. J'ai rencontré Julien Lachuer, entraà®neur des gardiens, qui est arrivé cette année. Il m'a énormément apporté d'un point de vue psychologique plus que sportif, on a très bien travaillé ensemble. Aujourd'hui, je me sens beaucoup plus mature et posé. Je dégage une plus grande sérénité grâce à lui.
Fin juin, vous serez en fin de contrat. Vous souhaitez poursuivre l'aventure avec Brest en Ligue 2 ou vous avez envie de découvrir autre chose ?
J'ai envie de retrouvé la Ligue 1. Aujourd'hui, je pense que je suis armé pour cela. J'ai toutes les qualités pour faire de très bonnes choses à l'étage supérieur, je l'ai déjà prouvé. Mon souhait premier, c'est de m'inscrire dans un vrai projet avec un club de l'élite parce que je suis quelqu'un d'ambitieux. Cependant, je ne ferme pas la porte à Brest. C'est un club où j'ai rencontré des personnes formidables donc forcément j'ai un certain attachement. Puis, j'ai aussi mon enfant avec ma femme ici.
Comme vous l'avez dit, le marché de la Ligue 1 pour les gardiens est compliqué. Vous seriez pràªt à partir à l'étranger ou à accepter d'occuper un poste de numéro deux dans un grand club franà§ais ?
Oui, pourquoi pas. Honnàªtement, je suis ouvert à toute proposition.
Votre agent (ndlr : Christophe Mongai) vous a-t-il fait part de premiers contacts ?
Oui, il y a des prémisses avec certains clubs en France mais aussi à l'étranger. Maintenant, il faut attendre. Je ne suis pas stressé, il faut faire les bons choix parce qu'une carrière est aussi une question de choix. Pour l'instant, je n'ai pas forcément pris les meilleures décisions donc je vais prendre le temps pour faire le bon choix, si autres options il y a afin de continuer d'évoluer.
Recueilli par Alexis Relandeau-Descamps.
