Encore moins à ses chansons, dépendantes du goût et des couleurs de chacun. Juste, et c’est déjà trop, son entretien accordé à So Foot ou Benjamin Biolay livre aux lecteurs sa profonde haine de l’Association Sportive de Saint-Etienne. Qu’il n’aime pas les Verts, après tout, est son droit. Le plus absolu. Et il n’est bien entendu pas le seul.Mais que Biolay, l’auteur à textes (paraà®t-il), joue avec des mots aussi violents relève de la plus grande stupidité. La Ligue de Football Professionnel, les pouvoirs publics, les clubs, tout le monde tente aujourd’hui d’apaiser les esprits. De ne pas offrir des propos chocs à certains abrutis qui sévissent en tribunes. Il y a encore des débordements, certes, mais à l’image d’un certain PSG-OM, et de la rivalité ancestrale des deux clubs, chacun prend désormais ses responsabilités et calme le jeu. Biolay, lui, en pleine promotion (comme par hasard…), préfère cultiver la bàªtise, entretenir la haine. Première phrase : ‘C’est le club que je déteste le plus. Je n’aime pas leur maillot, à§a me dégoute.’ La deuxième, qui pourrait prétendre au panthéon de la stupidité : ‘Si je ne joue pas à Saint-Etienne, c’est par conviction.’ On ne savait pas que les convictions de ce Monsieur étaient aussi fortes…
Dans l’Histoire
Cela fait des dizaines d’années que les artistes se succèdent pour exprimer leur amour du ballon rond. Tous ont nécessairement des souvenirs et des histoires fortes avec certains clubs. Jamais, non jamais, l’un d’entre eux n’avait déversé autant de mépris à l’encontre d’un adversaire.Comme quoi Biolay, finalement, parvient à entrer dans l’histoire. Manque de chance, pour lui comme pour nous, ce n’est toujours pas grâce à ses chansons…
Benjamin Danet