C’est un dossier ahurissant que nous a compté mercredi France 2, dans son émission Cash Investigation. On y apprend ainsi que le transfert du Franà§ais Eliaquim Mangala, du Standard de Liège au FC Porto, cacherait des fonds d’investissement permettant de rémunérer des agents qui n’ont plus le droit d’exercer. Ainsi, l’émission fait le décompte suivant : le joueur appartient à 57% au FC Porto et à 33% à Doyen Sport, une entreprise qui achète des joueurs pour ensuite spéculer sur leur valeur marchande. Vous l’aurez compris, il manque 10 %…
C’est à ce moment-là que l’attaché de presse coupe court à l’interview avec le joueur franà§ais. La raison ? Le FC Porto aurait des petites magouilles secrètes, comme d’autres clubs, qu’il ne souhaiterait pas dévoilé. Car au final, c’est l’entreprise Robi Plus qui bénéficierait des derniers 10%, soir 650 000 euros. Cette ‘entreprise boà®te aux lettres’, qui n’a aucun pied à terre, appartiendrait finalement au sulfureux agent Luciano D’Onofrio, condamné à six mois de prison ferme il y a quelques années suite à des transferts douteux à l’OM. Et selon le règlement, un agent ne peut exercé s’il a été condamné pour détournement fiscal, d’où le fait qu’il utilise le nom d’une société n’ayant aucune attache pour pouvoir réaliser le transfert. Le pire dans tout à§a ? Le joueur ne semble màªme pas au courant…
Conscient du problème, Michel Platini n’ose cependant pas mettre les pieds dans le plat. ‘Je n’accepte pas mais je ne fais pas non plus. Moi aussi je disais pleins de choses avant. Maintenant que je suis en place, je ne peux rien faire, j’ai les mains liées’ , a-t-il brièvement expliqué aux journalistes de France 2. Si le président de l’UEFA préfère fermer les yeux, cette affaire en a ouvert plusieurs sur l’envers du décor du football mondial…
D’autant qu’il ne s’agit pas du seul transfert sur lequel l’émission a enquàªté : celle-ci s’est procuré une copie du contrat signé par Ezequiel Lavezzi avec le PSG durant l’été 2012. L’occasion de constater que ce n’est pas le nom de l’agent de l’ailier argentin qui apparaà®t (Alejandro Mazzoni) mais celui d’Alessandro Moggi (fils de l’ancien dirigeant de la Juventus Luciano), dont le rôle et les gains dans cette transaction restent assez troubles.