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OL : Lovren : Bad boy ou victime des arbitres ?
Face à Ajaccio dimanche dernier (défaite 3-1), Dejan Lovren a écopé de son septième carton rouge depuis son arrivée en France en janvier 2010.
Son troisième de la saison.
Disons-le tout de suite : le carton rouge direct récolté par le Croate à Ajaccio dimanche est très sévère. Mais cohérent compte-tenu des règlements et de cette double-peine si discutée (et discutable). Durant la rencontre, Monsieur Jaffredo a estimé que Lovren avait déséquilibré Oliech et anéanti une occasion nette de but. Une décision similaire à celle de Monsieur Fautrel le 4 novembre dernier lors d'OL – Bastia (5-2) où l'ancien joueur du Dinamo Zagreb avait été exclu au bout de 30 minutes de jeu.
Car si les faits sont là et que le défenseur de 23 ans est le joueur le plus pénalisé de France en 2012 (3 rouges, ex-aequo avec le « sanguin » Younès Belhanda), Lovren souffre énormément de son image. Plus que de sa dangerosité réelle sur un terrain. Face à Nice, le 22 décembre dernier (victoire 3-0), l'international croate récolte deux jaunes totalement stupides en moins de 12 minutes. Preuve que sa nervosité joue aussi parfois sur l'attitude des arbitres à son égard.
Une faute par match en moyenne”¦
Comme il le dit lui-màªme, Dejan n'est « pas un joueur méchant » . Il ne va pas au contact pour faire mal et ne fait des fautes que parce qu'il est légèrement en retard sur une action. En 12 titularisations en Ligue 1, le Croate n'a commis que 12 fautes. Une par match. Plus surprenant, il en a màªme subi plus qu'il n'en fait (16 contre 12). Lovren ne figure qu'en 20e position des joueurs qui récoltent le plus de cartons en L1 cette saison. Comme quoi l'image qu'il véhicule est un sacré trompe l'Å“il.
Malgré tout, sa propension à cartonner désert franchement le jeune défenseur lyonnais, souvent égratigné dans la presse de son pays comme l'explique le journaliste Dragan Zubovic (Sportske Novosti) dans les colonnes du Progrès : « Les tabloà¯ds croates se déchaà®nent sur lui. Ils l'appellent màªme le « kikser », l'homme qui fait des boulettes en croate. Il y a des situations de match où Dejan se perd, comme contre Bordeaux à Gerland où il a été impliqué sur les deux buts. C'est embàªtant pour sa carrière”¦ » Une image néfaste à un joueur acheté 9 M€ en 2010 et qui représente l'une des plus fortes valeurs marchandes de l'OL aujourd'hui.
Alexandre CORBOZ