LOSC : vers une nette fin de cycle ?

A moins que le club ne retourne la situation en L1…

Le LOSC a donc manqué de peu de se qualifier pour la finale de la Coupe de la Ligue en s'inclinant aux tirs au but face à Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard (0-0 a.p. – 7 t.a.b. 6). Les Dogues ne retrouveront pas le Stade de France de deux années après la soirée enivrante de la victoire face au Paris Saint-Germain (1-0), en Coupe de France. Ils n'auront pas non plus l'occasion de marquer d'une pierre blanche une saison décidément mal goupillée pour laquelle les prochains mois n'offrent aucune certitude, et surtout par en Ligue 1.

Un titre, une qualification directe pour la League Europa : cette perspective n'aurait pas déplu à un Michel Seydoux qui est monté au créneau dernièrement pour rappeler aux joueurs mais aussi au staff technique que le standing du LOSC engendrait des obligations en termes de résultat. C'est à dire se qualifier chaque saison pour l'Europe, qu'elle s'appelle C1 ou C2. Le dirigeant lillois a également dit ce que l'on savait déjà : faute de candidats pour le moment crédibles à la reprise du club, faute d'investisseurs intéressés par le fait de l'épauler, il sera encore à la barre en 2013-2014. Avec une politique claire de restriction des coûts.

En récompensant par des primes puis des salaires conséquents les hauteurs du doublé de 2011, en tentant des coups onéreux mais pas toujours très heureux sur le marché des transferts (Payet avant son réveil, Martin, Kalou), le LOSC est arrivé au taquet au niveau financier. Entre les divers frais de fonctionnement du club (dont la coûteuse location du Grand Stade) et la masse salariale colossale et les charges que cette dernière induit, il faut désormais faire des économies. Qui seront encore plus conséquentes en cas d'absence de qualification pour la Ligue des champions, en mai.

Michel Seydoux prépare le terrain pour la rentrée probable dans le rang et les nouveaux départs de cadres

Et comme Lyon et Paris sont bien partis pour s'adjuger les deux places qualificatives alors que de nombreuses formations peuvent postuler à la troisième place, la situation devrait contraindre Lille à revoir complètement sa politique sportive en vendant une grande partie de ses cadres ou éléments prometteurs majeurs et en revenant aux basiques de la formation. C'est ce qui est arrivé à Lyon et à Marseille l'été dernier avec, pour le moment, une certaine réussite.

Cela aussi, Michel Seydoux l'a dit afin de préparer le grand public mais surtout les fans loscistes à une nécessaire période de transition. Une période qui verrait normalement Rudi Garcia rester à la barre pour ce qui serait sa dernière année de contrat. L'entraà®neur nordiste vit sa saison la plus compliquée et la plus tendue depuis son arrivée à la tàªte des Dogues en 2008. Il est pràªt à diriger un effectif qualitativement moins important et composé de davantage de jeunes issus du crû. Mais en échange d'une exigence de résultats moindre de la part de Michel Seydoux.

A moins que le LOSC ne parvienne finalement à accrocher la C1, ce qui semble pour le moment plus qu'hypothétique tant les Dogues se sont montrés incapable de dominer la concurrence depuis le début de saison, en témoigne les deux points sur six seulement pris à l'occasion des deux rencontres de championnat disputées au Grand Stade puis à Marcel Picot face à une lanterne rouge nancéienne totalement à la dérive. Le champion, c'est presque tout ce qu'il reste au LOSC pour relever la tàªte et se remettre de sa demi-finale perdue à Geoffroy-Guichard.

Olivier MAILLARD

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