But! Paris : Quel regard portez-vous sur l’évolution récente du PSG, un club cher à votre coeur ?
Patrick COLLETER : C'est vrai, j'y ai passé cinq ans (ndlr : 1991-96) et remporté beaucoup de trophées, j'en garde forcément de grands souvenirs. Désormais, à§a n'a plus grand-chose à voir avec ce que j'ai pu connaà®tre. L'état d'esprit a changé, le contexte est différent. Nous aussi, on avait un effectif composé de grands joueurs comme Weah, Ginola, Ra௠ou Valdo, mais on sentait un groupe uni, ce qui n'est pas le cas en ce moment. Certes, l'équipe a fière allure sur le papier, encore faut-il le prouver sur le terrain, et pas seulement un match sur deux. Honnàªtement, Paris me déà§oit un peu cette saison. Il n'y a pas de sérénité, de liant dans le jeu. Etant donné les moyens mis en oeuvre par les dirigeants du Qatar, on est en droit d'attendre mieux.
Vous doutez de la réussite du projet ambitieux annoncé par la direction du club ?
Non, je pense qu'elle peut atteindre ses objectifs, au niveau national comme sur la scène européenne. Mais tout ne se fera pas du jour au lendemain. Rien que pour àªtre champion de France, ce n'est pas si simple. On l'a vu la saison dernière. Et si le PSG ne remporte pas la L1 cette fois-ci, à§a va àªtre compliqué à gérer derrière. Bon, ce ne sera pas un drame non plus”¦ En ce qui concerne la Ligue des champions, que le club veut gagner aussi, il faudra sans doute se montrer patient. Regardez Chelsea : ils ont mis une dizaine d'années avant d'y parvenir (ndlr : en mai dernier), et pas forcément au moment où on s'y attendait. Mais le projet est bon. La machine est lancée, il sera difficile de l'arràªter.
Propos recueillis par Anthony BERTHOU
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