Le capitaine de l’Olympique Lyonnais Maxime Gonalons aurait décidé de rester au club malgré l’intéràªt d’Arsenal et de Monaco. Sorti du centre de formation et désormais régulièrement convoqué en équipe de France, le milieu de terrain sait que sa présence est importante pour valider le projet de ses dirigeants.
L’équipe de France a eu ses générations stéphanoise, nantaise ou marseillaise, chaque fois que son noyau était composé de joueurs ayant évolué, en club, sous le màªme maillot. Devra-t-on bientôt parler de génération lyonnaise ? La sélection retenue par Didier Deschamps pour la tournée en Amérique du Sud le laisse présager : si Gonalons en est exceptionnellement absent, Clément Grenier et Alexandre Lacazette y font leur première apparition. La récompense de la nouvelle politique lyonnaise, tournée vers la formation.
Un choix économique
C’est moins par choix que par contrainte que l’OL a fait une croix sur les recrutements onéreux. Ses moyens ne sont plus les màªmes que durant la dernière décennie. S’il est vrai que l’équipe y a perdu un peu de sa valeur, au moins peut-on reconnaà®tre à Jean-Michel Aulas le mérite d’avoir anticipé ce changement de cap. La relève est arrivée sans que le club n’ait connu de gros passage à vide, et désormais, pas moins de la moitié de l’effectif est issue du cente de formation. À titre d’exemple, ils étaient huit Gones à fouler la pelouse de Gerland le 12 mai dernier face au PSG (0-1) : Lopes, Gonalons, Grenier, Lacazette, Benzia, Fofana, Bahlouli et Martial !
Une alternative au PSG et à Monaco
Nul ne sait jusqu’où iront ces joueurs et s’ils se hisseront en jour en équipe de France. Mais cette francisation de l’effectif revàªt un enjeu particulier : à l’heure où le PSG et Monaco attirent les plus grandes stars étrangères, elle fait presque figure d’acte de résistance contre la mondialisation de la L1. Un vrai Che Guevara, ce Jean-Michel Aulas (!), qui sait surtout que l’image de son club, propulsé garant de la survie du football tricolore, peut en bénéficier.
Ce ‘patriotisme économique’ à la sauce football commence à faire d’autres adeptes. Notamment l’OM, dont les dirigeants cherchent à réunir les meilleurs joueurs franà§ais du championnat (Payet, Cabella, Alessandrini…). Peut-àªtre les deux Olympiques se disputeront-ils bientôt le statut d’équipe la plus franà§aise de Ligue 1. Reste qu’à l’heure actuelle, c’est bien Lyon, au centre de formation bien plus productif, qui semble le mieux placé pour servir de réservoir à la sélection.
JD
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