Malgré une bonne prestation au Parc des Princes, Lille s’incline face au PSG (1-0) et se retrouve à une piteuse onzième place du championnat. Un classement indigne d’une équipe présentée, avant la saison, comme la plus à màªme de titiller l’ogre parisien. Deux mois plus tard, les Dogues sont cinquièmes après avoir pris 22 points sur 27 possibles. Comment expliquer ce spectaculaire redressement ?
Lyon, le déclic
Si le contenu du match à Paris avait été satisfaisant, et aurait màªme pu valoir un match nul aux hommes de Rudi Garcia, injustement privés d’un but valable de Ronny Rodelin, cette bonne prestation n’avait pas été suivie d’effet. Le week-end suivant, Lille avait en effet dû s’en remettre au jeune Divock Origi pour arracher un nul sur sa pelouse face au relégable Troyes (1-1).
C’est le match à Lyon, le 10 février lors de la 24e journée, qui va constituer le véritable déclic. Ce soir-là , sur la pelouse de Gerland, les Dogues donnent la leà§on à des Lyonnais qui font alors figure de concurrent au titre. Trois buts (3-1), le retour du jeu ‘à la lilloise’ et un succès inattendu qui redonne un coup de fouet aux partenaires de Dimitri Payet. Depuis, ils n’ont perdu qu’un match en Ligue 1.
Gueye, Digne, la relève est déjà là
On annonà§ait cet hiver une équipe en fin de cycle. Sans voir que le suivant avait déjà démarré. Le capitaine Rio Mavuba est blessé depuis fin janvier ? Rudi Garcia s’est trouvé une nouvelle sentinelle en la personne d’Idrissa Gueye (23 ans), de plus en plus appliqué et efficace au fil des rencontres. Mathieu Debuchy a rejoint Newcastle ? Le technicien nordiste a rappelé Franck Béria dans son onze de départ et fait de Lucas Digne (19 ans) l’incontestable titulaire du flanc gauche de la défense. Gueye, Digne, deux joueurs formés au LOSC et devenus, en deux mois, deux piliers de l’équipe.
Garcia a trouvé son attaque
Payet, Kalou, Mendes, Roux, Rodelin… Sur le papier, il n’a jamais fait aucun doute que l’effectif lillois disposait de toutes les armes offensives pour gàªner ses adversaires. Mais encore fallait-il savoir les utiliser. Longtemps, Rudi Garcia a cherché la bonne formule, privilégiant en début de saison un trio Kalou-Roux-Payet, avant que Ryan Mendes ne fasse son trou à l’automne. Hélas, l’international capverdien s’est gravement blessé durant la CAN.
Une compétition qui a en revanche régénéré Salomon Kalou. Depuis son retour, l’Ivoirien, replacé dans l’axe, a inscrit 5 buts. Avec la révélation Ronny Rodelin, qui rappelle parfois, par sa mobilité et ses décrochages malgré sa grande taille, le meilleur de Guillaume Hoarau, l’attaque nordiste a trouvé son chaà®non manquant. Et comme Dimitri Payet reste fidèle lui-màªme, le résultat est là : 22 buts inscrits lors des neuf dernières journées. Une stat que les Dogues seraient bien inspirés de gonfler encore face à Marseille dimanche prochain. On ne parlerait plus alors de redressement, mais de résurrection.
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