Ligue 1
Stade Brestois : le feuilleton continue
La journée fut encore mouvementée à Brest, où le président et le vice-président se sont une nouvelle fois expliqués par médias interposés.
Et ce n’est pas fini…
A chaque jour son flot d’événements et de rebondissements cette semaine à Brest, dignes d’un feuilleton américain. Après l’éviction de l’entraà®neur Landry Chauvin hier, le vice-président Yvon Kermarec est monté au créneau aujourd’hui. Il a convoqué la presse à 15h, au siège de Pen Helen, pour réagir à la volonté du président Michel Guyot de le mettre à l’écart des décisions concernant le club jusqu’à la fin de saison. Ce que M. Kermarec refuse catégoriquement. ‘Avec un président qui amène le club directement dans le mur, qui dit tout et son contraire, je me retrouve dans l'obligation de prendre une décision, fait-il savoir. Celle-ci est simple : je demande au président du conseil d'administration la convocation d'une assemblée générale (sans doute avant la fin du mois) des associés du Stade Brestois.’ Cela ressemble fort à un putsch…
Guyot fait de la résistance
Un peu plus tard dans l’après-midi, tandis que les joueurs s’entraà®naient, Michel Guyot est arrivé sur place, alors qu’il ne devait rentrer d’un voyage en Italie que demain. Apprenant ce qu’il venait de se passer, il a également pris la parole devant les médias, en assumant sa décision de nommer Corentin Martins (le directeur sportif) sur le banc jusqu’en fin de saison. ‘Je veux lui confier l’équipe pour les huit derniers matches’, a confirmé M. Guyot. Avant d’évoquer sa situation personnelle, de plus en plus fragilisée, à la tàªte du club. ‘Mardi, j'ai pensé à démissionner. Mais mercredi, je n'y pense plus. Sinon, ce serait lâcher Corentin.’ Chacun campe donc sur ses positions, en espérant que les choses se tassent.
Nouvel intérim pour Martins
La journée s’est conclue par une intervention de Corentin Martins, de nouveau promu coach par intérim, comme il y a un an. ‘C’est triste pour Landry (Chauvin), qui s’est investi, qui a beaucoup travaillé. Malheureusement, un entraà®neur est souvent jugé sur les résultats. Je n’étais pas postulant au départ mais les dirigeants ont souhaité que je sois là aujourd’hui.’ Une solution ‘par défaut’ qui a déjà fait ses preuves pour assurer le maintien en L1 en mai dernier. Mais cette fois, le contexte s’avère bien plus délicat en interne, et le déplacement du SB29 (18e) à Bastia (13e), samedi, n’est pas franchement rassurant non plus. Les prochaines semaines s’annoncent encore agitées dans le Finistère.
Anthony BERTHOU, à Pen Helen