A 30 ans, l'ailier d'origine normande a la maturité nécessaire pour assurer un troisième maintien en Ligue 1 à son club.
But! Brest : Durant votre absence, le Stade Brestois a rencontré quelques difficultés en championnat. Est-ce un hasard ou cette baisse de régime était-elle prévisible ?
Benoà®t LESOIMIER : Franchement, je ne m'y attendais pas. Pendant plusieurs semaines, on avait réussi à trouver un équilibre au niveau des résultats, avec des victoires à domicile qui nous maintenaient à flot. Ensuite, on a commencé à prendre des points à l'extérieur mais plus à la maison”¦ Et après la tràªve, on n'a gagné qu'un match (face à Evian) puis on a enchainé les défaites. C'était difficile à comprendre car on a vraiment les moyens de faire mieux cette saison. A partir de janvier, le groupe a dû faire face à beaucoup de circonstances défavorables : des blessures, des suspensions, des départs à la CAN. Tout était chamboulé ! On peut dire qu'on a joué de malchance. Moi, depuis la tribune ou devant la télé, j'étais frustré de ne pas pouvoir aider l'équipe à relever la tàªte. Ce sentiment d'impuissance, c'est à§a le plus dur quand on est blessé. Heureusement, la roue finit toujours par tourner, à condition de ne rien lâcher.
Avec Ahmed Kantari, Brahim Ferradj ou Bruno Grougi, vous àªtes l'un des plus anciens au club. Vous sentez-vous investi d'un rôle prépondérant auprès de vos autres partenaires ?
Disons qu'on a un vécu commun qui nous permet d'àªtres des leaders sur le terrain. C'est à nous de montrer l'exemple, de parler aux plus jeunes pour qu'ils ne s'inquiètent pas trop quand les résultats ne suivent pas. Je viens d'avoir trente ans (ndlr : le 21 février) et je sais que l'on compte sur moi pour garder une certaine ligne de conduite. On est plusieurs dans ce cas-là . A Brest, il y a des valeurs morales à défendre. Mais je crois qu'il n'y a pas besoin d'en rajouter non plus. Quand on est joueur professionnel, on sait ce qu'on a à faire une fois qu'on entre sur la pelouse.
Sur un plan plus personnel, devenir trentenaire change-t-il votre faà§on de vivre votre métier ?
Quel que soit, l'âge, on se pose toujours des questions, c'est nécessaire pour avancer. Mais à trente ans, on a plus d'éléments pour juger et pour faire les bons choix. On commence à se dire qu'on approche de la fin de carrière, qu'il faut en profiter au maximum, au quotidien. On sait que chaque petit détail peut faire la différence, on évite de commettre certaines erreurs aussi. Mentalement, je me sens plus solide. Mais physiquement, c'est comme si j'avais encore mes jambes de 20 ans ! Tant mieux, j'espère que à§a va durer quelques années comme à§a”¦
Recueilli par Anthony BERTHOU
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