Pas une intervention des forces de l’ordre sans que des àªtres ‘avinés et belliqueux‘ sèment la zizanie. Peu importe, au fond, que la responsabilité des forces de l’ordre soit parfois démontrée, la mal du football est connu : les Ultras. Peu importe qu’au cours des derniers mois, des comportements scandaleux aient été commis à leur encontre. A Montpellier, avec ce qui est devenue l’affaire Casti (supporter gravement blessé à un oeil). A Toulouse, où des supporters du PSG ont été priés de faire demi-tour après avoir été bloqués des heures durant près d’une déchetterie. A Reims, ou un chauffeur de car stéphanois a tout de màªme porté plainte. Màªme son car a été victime d’un flash-ball… On vous rassure braves gens, les responsables sont les Ultras…Plus sérieusement, il serait grand temps que les responsables de la division nationale de lutte contre le hooliganisme fassent leur travail. Qu’ils aillent (enfin) dans les tribunes, qu’ils échangent avec les supporters, qu’ils trouvent des solutions. Grand temps qu’ils cessent d’émettre des idées aussi ahurissantes que stupides comme celle, rendue publique ce matin, de dissoudre le groupe stéphanois, les Magic Fans.
De l’échange, pas de la répression
Il est tellement facile de juger sans comprendre. Tellement facile de n’écouter que la version des uns (police) sans entendre celle des autres (spectateurs ou supporters). Les Ultras, qu’on le veuille ou non, sont les seuls garants de nos ambiances. Les seuls à soutenir leurs joueurs par tous les temps, toutes les heures. Ils accomplissent des actions louables, remplissent une fonction sociale. Personne, et pas màªme eux, ne conteste certains dérapages. Mais pourquoi, une bonne fois pour toutes, ne pas mettre tout le monde autour de la table ? Pourquoi, une bonne fois pour toutes, ne pas arràªter des les stigmatiser et leur permettre, à eux-aussi, de vivre sereinement leur passion. Le football franà§ais s’en porterait beaucoup mieux.
Benjamin Danet