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ASSE : Caiazzo et Romeyer quittent-ils les Verts avec les honneurs ?
Actionnaires de l’ASSE pendant deux décennies, Bernard Caiazzo et Roland Romeyer ont enfin vendu le club forézien. Lequel des deux s’en va avec le plus d’honneur ? C’est notre débat de la semaine…
Caiazzo ne mérite que l’oubli
"Depuis que l’ASSE a officiellement été vendue à Kilmer Sports, Bernard Caiazzo fait la tournée des popottes pour s’attribuer tous les mérites. Et enfoncer Roland Romeyer, accusé d’avoir été un peu trop mou dans sa gestion ces dernières années. Fidèle à son style grand-guignolesque, totalement déconnecté de la réalité et incapable de comprendre que personne ne le trouve crédible, l’ancien président du conseil de surveillance envoie des punchlines à gogo. Il est ainsi tout fier de dire qu’il a soutenu Vincent Labrune à l’élection présidentielle de la Ligue, face au candidat de Jean-Michel Aulas (Michel Denisot). Ce même Labrune qui a prouvé son incompétence en se vantant de pouvoir récupérer un milliard d’euros pour les droits TV et qui se contenterait aujourd’hui de la moitié…
Si je parle de Labrune, c’est parce qu’à mes yeux, lui et Caiazzo sont de la même famille. Celle des dirigeants venus pour se servir du football et non pour le servir. Leur ego a besoin de la lumière médiatique du monde du ballon rond, leur portefeuille ne demande qu’à récupérer les millions qui circulent. Mais pour ce qui est des idées, on repassera. D’ailleurs, quand il a fallu chercher un nom à son syndicat patronal pour la L1 en 2016, il n’a rien trouvé de mieux que Première Ligue… Un bon résumé de ses qualités : recopier mais en moins bien… On a encore en mémoire son intervention devant la commission sénatoriale pour expliquer les maux du football français. Un hors-sujet total ! Et on attendra éternellement ses bonnes idées pour permettre à l’ASSE de franchir un cap. Dès le départ, Bernard Caiazzo a pris les gens pour des imbéciles en leur vendant son amour pour l’ASSE, lui qui avait sauté sur l’occasion de devenir président de l’OM pendant une semaine quelques années plus tôt. Toujours prompt à sortir les plus grosses âneries via des stats qui n’intéressent que lui (« Sainté, club avec l’actionnariat français le mieux placé en L1 à la moyenne sur les cinq dernières années », a-t-on pu lire une fois), il n’adore rien tant que faire des interviews… dont il a rédigé les questions ! Dans un entretien à L’Equipe, il est revenu sur son arrivée à Saint-Etienne, en se traitant de clown. On n’aurait pas dit mieux ! Lui qui se voit en génie aux idées lumineuses ne mérite que l’obscurité de l’oubli."
Raphaël NOUET
Il était temps que les deux laissent la place
"Il y a depuis l'annonce de la vente du club un vent de sympathie pour Roland Romeyer, mais je ne le rejoins pas. Pourquoi ? Il y a d'abord mon cas personnel. Roland est allé jusqu'à demander à certains de mes anciens patrons de me virer parce que ce que j'avais pu écrire le contrariait, ou à me fermer les portes de L'Etrat parce que j'avais osé révéler fut un temps qu'Ivan Hasek serait remplacé en fin de saison par Laurent Roussey… Mais je ne suis qu'un simple journaliste et je lui en ai plus voulu d'avoir également interdit à Robert Herbin, à la même époque, d'aller au centre d'entraînement car il n'appréciait pas ses chroniques au Progrès.
A vrai dire je n'ai jamais compris comment Bernard Caiazzo pouvait laisser à ce point les clés du camion à son désormais ex associé. On peut le lui reprocher, bien sûr, comme son absence depuis quatre ans, mais je déplore fortement la gestion du club qu'a pu avoir Roland. A L'Etrat, le copinage aura été trop souvent privilégié à la compétence. Les meilleurs jeunes auront été vendus de plus en plus tôt, sacrifiés pour permettre à l'ASSE de continuer de végéter, jusqu'à cette descente en L2 il y a deux ans. En 20 ans il y a eu quelques bons moments avec bien sûr la victoire en Coupe de la Ligue en 2013, le retour à l'Europe, mais l'après Christophe Galtier a été terrible. Après la relégation, Romeyer a eu le mérite de faire le nécessaire pour recruter Larsonneur il y a un an et demi, puis Dall'Oglio et Cardona cet hiver. Mais ses mauvais choix stratégiques ont coûté cher, comme ses ingérences (en provoquant notamment le départ de Jean-Louis Gasset), et sa communication a souvent porté préjudice à l'image de l'ASSE, en particulier lors de l"affaire" Mostafa Mohamed avec son intervention à la télé égyptienne. Des "affaires", il y en aura eu à la pelle sous sa présidence et je me réjouis que Roland, qui avait quand même menacé d'emmener ses actions dans sa tombe, ait accepté de passer enfin la main. Je pense enfin, vu le profil du repreneur, que l'on peut quand même rendre grâce à Caiazzo de l'avoir déniché, pour le bien des Verts."
Laurent HESS
Toutes les informations pour s'abonner ou se réabonner pour le retour de l'ASSE en Ligue 1 ð??? #ASSE https://t.co/5SxNGCPy9E
— Envertetcontretous (@Site_Evect) June 15, 2024
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