[Sélections] Équipe de France
France – Belgique : au bout de l’ennui, les Bleus s’offrent la Belgique et filent en quarts de finale
Depuis 18 heures, ce lundi, l’équipe de France affrontait la Belgique en huitième de finale de l’Euro 2024. Victoire des Bleus sur le score de 1-0.
Le rendez-vous était attendu. Nécessairement. Entre deux pays voisins qui ont pris l'habitude de se retrouver en matches à élimination directe lors de grandes compétitions. En 2018, au cours de la Coupe du monde et en demi-finale, avec une victoire des Bleus 1-0, but de Samuel Umtiti. En 2020, et toujours en demi-finale lors de la peu alléchante Ligue des Nations avec un nouveau succès des Bleus, 3-2. Logique, dès lors, que les Belges accordent à ce 8e de finale de l'Euro 2024 un air de revanche. Et que les 90 minutes de Düsseldorf permettent aux deux nations de régler les comptes.
Débuts prudents, maladresses récurrentes
Le constat était imparable depuis le début de la compétition pour les Bleus de Deschamps : un groupe solide, certes très costaud en défense (1 seul but encaissé), mais incapable de concrétiser ses nombreuses occasions. Et ce à chaque rencontre comme ce fut le cas face à l'Autriche (1-0), les Pays-Bas (0-0) et la Pologne (1-1). Résultat, un but contre son camp face à l'Autriche, un autre sur pénalty contre la Pologne, cela faisait tâche au moment d'aborder ce huitième de finale. Et comme dans le même temps, la Belgique, en dépit de sa kyrielle de talents (De Bruyne, Lukaku, Doku, Openda), n'avait convaincu personne face à la Slovaquie (défaite 1-0), ni face à la Roumanie (2-0) ou l'Ukraine (0-0), on se demandait à quel spectacle on allait avoir droit. Réponse ? De l'habituel. Avec une maladresse chronique des Français dans le dernier geste. Griezmann, aux 20 mètres, loupait sa remise pour Thuram (10e), Koundé, seul sur le côté droit et dans la surface de réparation, centrait en retrait pour…un défenseur belge (12e), Thuram ne cadrait pas sa tête après un corner de Griezmann (18e). Et Rabiot (averti en première période et donc suspendu en quarts de finale) envoyait sa frappe dans les tribunes (20e). Heureusement Mike Maignan, lui, ne tremblait pas pour détourner un coup-franc vicieux de Kévin de Bruyne à droite de la surface de réparation et Théo Hernandez, à la 27e, contrait une frappe de Carasco dans la surface de réparation. Plus efficaces derrière que devant les Bleus, une habitude dans cet Euro…
De l'individuel, pas de collectif
Après trente minutes de jeu, la sensation de déjà-vu était donc bien présente. Et saisissante. Face à des Belges regroupés dans un bloc bas, les Bleus se montraient incapables de créer des décalages au terme de mouvements collectifs. La défense était intraitable (Saliba impressionnant sur Lukaku), la circulation de balle était certes fluide, mais uniquement au milieu de terrain. Jamais aux abords de la surface belge. Et sans aucune prise de risque. Seules, parfois, des initiatives individuelles (notamment Mbappé) voyaient le jour sans qu'elle soient d'ailleurs couronnées de succès. Casteels, le gardien belge, n'était pas inquiété, les tirs français (7) n'étant presque jamais cadrés (1). Seule éclaircie, et encore…, à la la 34e minute lorsque Tchouaméni, auteur d'une transversale somptueuse, trouvait Koundé (très bon par ailleurs) qui centrait pour Thuram avant que ce dernier ne cadre pas sa reprise de la tête. Tchouaméni que l'on retrouvait juste avant la pause pour une frappe non cadrée, une de plus, alors que le Madrilène était servi aux vint mètres sans opposition par Kylian Mbappé. De la possession (60% lors du premier acte), mais l'efficacité aux oubliettes, une habitude dans cet Euro….
Spectacle défensif, purge offensive
Au retour des vestiaires, Tchouaméni, encore lui, adressait une frappe enroulée et détournée aux 20 mètres qui contraignait, enfin, Casteels à une parade sur son côté gauche. Kylian Mbappé, capable de tous les exploits, s'offrait un raid solitaire sur son côté gauche avant de ne pas cadrer sa frappe (54e) au-dessus du but belge. Le capitaine des Bleus qui manquait une fois encore de précision pour une reprise décroisée sur un centre parfaitement exécuté par un très bon Jules Koundé. A la 56e minute, et au terme de cette action, l'équipe de France en était à 15 tirs. Pour 1 cadré…. Et puisqu'il ne fallait pas, avec nos Bleus, espérer prendre du plaisir sur des actions offensives, à l'image d'une cinquième frappe de Tchouaméni dans les nuages (68e) ou de celle de Mbappé (78e), les défenseurs, eux, régalaient. Avec notamment Théo Hernandez, décisif lors de son retour dans les pieds de Carasco (60e), seul face à Mike Maignan. Ou avec ce dernier, solide, sur une frappe puissante de Lukaku (71e).
Arrêt de classe et coup du sort
Alors qu'un stade, ses supporters, et deux pays, attendaient la séance de prolongation, ce 8e de finale allait se jouer sur deux actions déterminantes. A la 83e minute, tout d'abord, lorsque Mike Maignan détournait une frappe surpuissante de Kévin de Bruyne. Deux minutes plus tard, Kolo Muani, trouvé dans la surface de réparation par Kanté, se retournait et voyait sa frappe ratée détournée par Vertonghen (1-0, 85e). Sur un coup du sort, l'équipe de France accédait aux quarts de finale de la compétition. Sans briller, certes, mais en retrouvant vendredi prochain le vainqueur du match Portugal-Slovénie qui aura lieu ce soir.