Le feuilleton s'est donc terminé. Enfin. Et l'assurance de la Ligue de Football Professionnel de vendre sa Ligue 1 à un tarif totalement surestimé a finalement accouché d'un montant bien plus raisonnable : 500 millions d'euros. Comme vous le savez, ce sont DAZN (400 millions, 8 rencontres sur 9 à chaque journée) et BeIN Sports (100 millions, une rencontre) qui ont remporté la mise. Il faut rajouter à cette somme les droits internationaux de la L1, vendus pour 160 millions, ce qui fait donc un total de 660 chaque année.
Pour être clair, et au regard des tractations des dernières semaines, une telle somme est presque inespérée pour les présidents de clubs. Qui, certes, après avoir tourné le dos à Canal +, ont toujours autant de mal à reconnaître leurs erreurs et, surtout, à adapter leurs budgets en fonction d'autres priorités que les seuls droits tv.
Le Portugal et les Pays-Bas font moins bien
Mais si 660 millions d'euros est une manne inattendue, elle n'en reste pas moins très, très faible par rapport à ce que touchent les clubs en Europe. Pas partout, bien entendu, mais dans le Top 5 du football européen, la Ligue 1 française est bel et bien en dernière position. Comme le rappelle justement le site RMC Sports, la Premier League anglaise, c'est 4,05 milliards d’euros par saison. Avec des droits internationaux (2,1 milliards d’euros ) plus élevés que ses droits domestiques (1,95 milliard). La Liga espagnole ? 2 milliards d'euros. La Bundesliga allemande ? 1,25 milliard d'euros. Et enfin l'Italie avec un Calcio si décrié ces dernières années ? 900 millions pour les seuls doits domestiques.
La France, qui on le rappelle a vu partir sa plus grande star en la personne de Kilian Mbappé, peut toujours se rassurer. Elle a certains pays derrière elle, tels le Portugal (190 millions) ou les Pays-Bas (120 millions). On se satisfait de ce que l'on peut. Et surtout on se soulage en étant convaincus, n'est-ce pas messieurs les présidents de clubs, que l'on est passé tout, tout près d'une catastrophe industrielle et de plusieurs dépôts de bilan.