Un grand, oui ; une légende, non
A l'heure où il raccroche officiellement les crampons avec l'équipe de France, j'éprouve un profond respect pour Olivier Giroud. Professionnel jusqu'au bout des ongles, l'attaquant a su se faire une place parmi les grands, au point de devenir le meilleur buteur de l'histoire des Bleus avec 57 réalisations. Mais, à mon sens, il s'est juste fait une place au milieu des légendes. Il n'en fait pas partie. Dans le Top 10 des canonniers tricolores, je le vois comme un Jean-Pierre Papin, arrivé au sommet à force de travail. Mais Giroud comme JPP n'avaient pas le talent naturel d'un Thierry Henry, d'un Michel Platini, d'un Antoine Griezmann ou d'un Kylian Mbappé.
Du reste, il est assez ironique mais aussi très symbolique qu'Olivier Giroud ait remporté son unique grand titre en équipe de France (la Coupe du monde) sans avoir marqué un seul but. Un peu comme Stéphane Guivarc'h à la Coupe du monde 98. Les deux hommes ont des points communs : ils plantaient beaucoup dans le quotidien d'un championnat mais, dans les grands matches, dans les grands tournois, ils brillaient davantage par leur travail collectif que par leurs exploits devant les cages. Mais comme il faut de tout pour faire une bonne équipe, merci à eux d'avoir été là dans ces grands moments ! Et merci à Olivier Giroud pour tout ce qu'il a apporté au maillot bleu.
Raphaël Nouet