Déclaration lunaire d’un responsable de DAZN suites… et pas fin. Après avoir mal abordé le public de « Gaulois réfractaires » du football français en affichant des prix indécents pour la Ligue 1 (39,99€ par mois pour l’abonnement sans engagement) et en provoquant une vague de haine et de boycott sur les réseaux sociaux, le nouveau diffuseur du championnat français s’est plaint, dans les colonnes du Parisien et par la bouche de son PDG France et Suisse Brice Daumin, du recours massif à l’IPTV.
« Le sujet du piratage, c’est une catastrophe. Mais pas que pour DAZN : c’est un sujet qui concerne le marché de manière générale. Le piratage, c’est du vol. Il ne faut pas l’appeler autrement. Aujourd’hui, on a une promotion du piratage qui est faite dans la presse, sur l’usage illégal d’accès au contenu, et c’est un scandale (…) Et ceux qui sont derrière ça (diffusion sur Telegram, NDLR) ou l’IPTV, ce sont des organisations criminelles, mafieuses, pédocriminelles, il faut l’avoir en tête (…) C’est le seul pays dans lequel DAZN arrive où on vit une telle situation. On n’a jamais vu ça ailleurs ».
Pas de communication sur le nombre d’abonnés
Dans cet entretien, Brice Daumin a également botté en touche sur le nombre d’abonnés réels de DAZN en France, qui serait, selon Daniel Riolo, d’à peine 100 000 clients sur l’objectif de 1,5 millions qui correspond au seuil de rentabilité du Netflix du Sport.
Plutôt que d’accuser les médias de faire simplement leur travail en mettant en lumière les pratiques de nombreux internautes (sans les cautionner), il serait peut-être de bon ton que DAZN, au lieu de s’autocongratuler pour un produit finalement dégradé par rapport au précédent diffuseur, repense totalement sa politique tarifaire afin que le football français ne soit plus considéré comme un produit de luxe. A bon entendeur.