Frédéric Massara a eu du pain sur la planche cet été. Afin de donner une nouvelle impulsion au Stade Rennais, auteur d’une saison décevante, le nouveau directeur sportif a recruté à tour de bras. Dans L’Équipe, il fait aujourd’hui un bilan du mercato écoulé :
« Des joueurs avaient besoin d’aller voir ailleurs, d’autres n’étaient pas épanouis comme ils l’espéraient, d’autres étaient des pépites sur le marché. On a eu beaucoup de dossiers différents au même moment, c’est rare. Douze joueurs sont partis, onze arrivés, mais il y a des moments où il faut le faire pour amener une nouvelle motivation dans le même projet, ambitieux. Quand ça arrive, il ne faut pas avoir peur de changer. C’était le moment. »
Lancé sur le faible apport de recrues venues de L1, Massara assume :
« Avec le problème des droits télé en France, j’entendais que beaucoup de clubs allaient avoir des soucis, peut-être dans l’obligation de vendre. Les clubs ont préservé leurs attentes sur leurs meilleurs joueurs. Il y a eu des départs mais payés très cher, et si on a pu penser à des joueurs français ou de L1 forts, il n’y a pas eu les conditions ou l’intérêt de certains joueurs pour Rennes (…) Jota ? C’est une opportunité du marché. Il y a des situations avec des joueurs payés très cher et qui se retrouvent à partir. Le club change d’idée, le joueur ne s’épanouit pas comme il l’espérait et l’opportunité arrive. Quand ça se présente, nous aussi on est un peu surpris. Comme vous, on regarde le foot, on se dit qu’il est trop cher, qu’il a un trop gros salaire. Mais au contraire, c’est moins cher (8 M€) car le club a besoin de libérer des places dans son effectif. »
Enfin, le directeur sportif attend désormais des résultats de la part du groupe de Julien Stéphan :
« L’équipe doit être compétitive tout de suite. La patience n’existe pas. Cela dit, il y a quand même le bon sens. Nous, en tant que club, on doit avoir de la patience, on comprend qu’il y a des difficultés, que le coach et son staff ont vécu un été très particulier, sans avoir la possibilité d’assembler l’équipe. C’est le foot, après deux matches difficiles, on tombe sur tout le monde. Mais tombez sur moi, c’est moi d’abord. Après, on va travailler pour que les joueurs comprennent vite ce qu’on veut faire, ce qu’on attend d’eux. Quand on vient à Rennes, on a l’obligation d’être ambitieux. »