L’OM a remporté hier un Olympico haut en couleurs et surtout loin d'être couru d'avance. En infériorité numérique après 5 minutes à cause de l’expulsion sévère de Leonardo Balerdi, les Marseillais s’en sont remis à un état d’esprit de guerrier et une foi inébranlable pour s’imposer dans le temps additionnel sur un petit exploit de l’entrant Jonathan. Rowe (3-2).
« Quand on joue à onze contre dix et que l'on mène au score, il faut savoir tuer le match, prendre de la sécurité, souffle Jordan Veretout. C'est dur, car en seconde période, ils sont venus trois fois dans notre camp pour marquer trois buts. C'est une défaite qui fait mal. On n'a pas le droit, c'est une erreur professionnelle ce soir (…) On savait qu'en infériorité, ils joueraient en contre. Ils n'avaient que cela pour tenter de nous contrer. Nous avons laissé des espaces et ils ont su en profiter. On est l'OL, on mène 1-0 à 11 contre dix chez nous, on doit savoir garder le ballon, le faire tourner, on doit les laisser, eux, venir à nous et nous les contrer. On est entrés dans l'entonnoir et, au final, on a pris des contres. »
Pierre Sage, en conférence de presse, était tout aussi abattu que le milieu de terrain de l’OL :
« C’est invraisemblable. On a laissé notre adversaire en vie. On était avec un avantage nettement supérieur à un but. Ils ont gardé espoir et ils y ont cru jusqu’au bout. Ils ont capitalisé sur toutes leurs occasions et ont su se montrer réalistes. On a eu 7 occasions franches rien qu’en seconde période. Ce n’est pas vraiment un sentiment de honte. Je n’ai pas de raison d’en vouloir aux joueurs. On a laissé de l’espoir aux adversaires, c’est là notre plus grosse erreur. On a concédé un troisième but qui nous fait du mal. Je ne suis pas déçu d’avoir perdu, je suis déçu de ne pas avoir gagné. C’est un gros coup au moral. On doit prendre les trois points ce soir. On les a donnés à notre adversaire. Le scénario est fou, j’insiste là-dessus, car si on concrétise en première période, on prend l’ascendant pour le reste du match. On n’a pas su le faire et on l’a payé cash. »