Un visage angélique, des cheveux bouclés, le tout illuminé d’un regard bleu azur. A première vue, rien ne trahit chez Adrien Rabiot un côté démoniaque. Et pourtant, sa signature à l’OM porte en elle une trahison qui a remué la L1 durant la semaine écoulée. Dans L’Équipe, le truculent Alexy Bosetti s’est mué en étendard de ses détracteurs : « Ça me dégoûte… Je ne dis pas qu’il doit faire 20 ans dans le même club, mais il y a un minimum à respecter. Un joueur a toujours le choix de signer. Il peut refuser. C’est honteux, c’est tout ce que je déteste dans le foot. »
On ne compte plus les messages négatifs de ce type au sujet de l’arrivée de Rabiot à Marseille, l’ennemi honni du PSG, son club formateur. L’intéressé, dans son style bien à lui, n’en a cure : « Je n'ai rien à expliquer, je fais ma carrière. Peut-être que ça en a déçu certains mais le choix m'appartient. » Justement, son choix de carrière interpelle. Revenir en Ligue 1, après avoir tutoyé la Juve puis caressé le rêve d’évoluer en Angleterre ressemble à s’y méprendre à un choix par défaut. Voire un pas en arrière, à 29 ans.