Didier Bigard revient sur la victoire aux forceps de l’ASSE dans le match de la peur contre Montpellier (1-0) en mettant l’accent sur les progrès défensifs des Verts et sur ceux du buteur du jour, Benjamin Bouchouari. Qui recueille les fruits de son travail et de celui du staff.
Le football est somme de paradoxes. La réflexion d’Olivier Dall’Oglio il y a deux semaines « Le résultat efface parfois beaucoup de choses » reste d’actualité après le succès sur Montpellier. Mais cette fois en faveur de son équipe. Si dans le derby, les Lyonnais n’avaient d’autres raisons de pavoiser qu’une ligne inscrite dans la colonne victoires face à leur meilleur cauchemar, les Stéphanois avaient exprimé des regrets à l’image de Léo Pétrot « On arrive à rivaliser».
Allaient-ils « construire sur ces bonnes choses »? Et bien non, ou du moins pas dans le jeu « plus fluide au milieu » ce dont Dall’Oglio se félicitait tout en mettant en avant sa défense « C’est plus solide ». C’est sur ce point qu’il a appuyé face à Montpellier. Au détriment d’une attaque bien pâle pour laquelle il n’a pas été question de manque de réalisme. Parce qu’il n’y a pas eu des tonnes d’occasions. N’est-ce pas messieurs Davitashvili, Sissoko et Boakye? Pouvait-il en être autrement avec une formation destinée à assurer l’essentiel dans ce match qualifié « de la peur » comme s’il n’y en aura pas d’autres, à commencer par les prochains Rennes autre adversaire devenu direct puis l’OM pour le prestige… et le danger.
Bouchouari, son travail paie… celui du staff aussi
L’urgence samedi c’était « Une rencontre à ne pas perdre et même à gagner » dixit l’entraîneur forézien qui a assuré le coup. En décidant de faire reculer Ekwah, il a autant assuré son axe que contrarié les plans de Jean-Louis Gasset. Et peut-être placé Abdelhamid dans les meilleures conditions, lui qui n’a pas été épargné par une partie du public. Pari réussi et savouré avec une pointe revancharde du coach « Regardez son match et dites-moi ? Il était attendu au tournant ». C’est juste puisque sa dernière prestation, à Angers, avait incité son coach à le sortir à la mi-temps. Vrai aussi qu’il a été à son aise dans ce dispositif, après une percée signée Nordin, stoppé par Larsonneur.
Efficace défensivement, ce choix aurait pu permettre aux deux latéraux d’être plus offensifs mais l’objectif était de pas laisser de solutions à Savanier et hormis sur le coup d’accélérateur conclu par le but, les attaquants ont manqué de soutien. Comme « l’efficacité ne s’achète pas » ainsi que le dit Gasset, le spectacle n’a certainement pas convaincu de candidats à DAZN. Tant pis, l’essentiel était ailleurs et Dall’Oglio a apprécié « les joueurs ont fait ce qu’il fallait ». Bouchouari en est un exemple. Sur la touche ou sur la ligne de touche quand il entrait en jeu, il est une autre satisfaction de son entraîneur qui met en avant travail du joueur et du staff. « On l’a fait énormément travailler devant la cage ». Certains diront qu’il renforce là aussi sa défense, sa mission étant double, maintien en L1 et valorisation de l’effectif…
Didier BIGARD
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