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OL – INFO BUT! : ce qu’il faut savoir sur la menace de sanctions de l’UEFA
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Par
Alexandre Corboz
La semaine dernière, l’ICFC (l’Instance de Contrôle Financier des Clubs) est venue à Lyon pour un audit des comptes de l’Olympique Lyonnais. Le point sur ce dossier éminemment complexe à l’heure où les soucis de l’OL font beaucoup parler.
Ce n’est pas lié à la DNCG
C’est le premier point à noter et il est important. Non, la présence du gendarme financier du football européen n’était pas liée à la sanction prononcée par la DNCG française d’une interdiction de recrutement doublé d’un encadrement de masse salariale et d’une relégation administrative à titre conservatoire. Parce que l’OL faisait son retour en Coupe d’Europe cette saison avec en prime un nouvel investisseur, l’audit du fair-play financier (FPF) était un « passage obligé ». L’OL a d’ailleurs été notifié dès cet été de la visite programmée en novembre des enquêteurs de l’UEFA.
L’OL ne prendra aucune sanction en 2023-24
C’est l’autre grande règle de l’UEFA concernant son fair-play financier : les sanctions ne tombent jamais en cours de compétition. Quel que soit le club qui participe à ses compétitions, l’instance européenne fait toujours en sorte de prendre le temps d’analyse pour trancher. Tout se passe donc toujours sur la deuxième saison. Engagé en Ligue Europa sur l’exercice en cours, l’Olympique Lyonnais ne sera pas inquiété jusqu’à la fin de cette saison… et ne sera pas non plus amendé en cours de route.
Oui, l’OL est « sanctionnable »
Ce qui est quasiment certain en revanche, c’est que l’OL sera sanctionné. Si l’ICFC ne fonctionne pas comme la DNCG en s’appuyant sur des prédictions ni sur les dettes financières (les 505 M€ du rapport comptable d’Eagle Football Groupe ne font pas partie du calcul direct car des clubs sont bien plus endettés et jamais inquiétés !), elle juge en revanche sur des faits : tous les salaires doivent être payés et les créances de transferts honorées, c’est la base. L’autre point, c’est que l’UEFA veut s’assurer d’un modèle de fonctionnement vertueux sur trois saisons coulantes. Il ne faut donc pouvoir s’assurer d’un déficit maximum autorisé de 60 M€ sur la période (90 M€ si investissements structurels d’un club en bonne santé financière). Sur le premier point, l’OL est aujourd’hui dans les règles, vu que la traite en retard pour Georges Mikautadze à Metz a été payée. En revanche, pour ce qui est du déficit autorisé, on en est très loin. -55 M€ en 2022, -99 M€ en 2023 et -25,7 M€ en 2024… A moins d’imaginer une saison 2024-25 qui se termine avec un résultat net positif de 60 M€, il y aura sanction.
De vrais risques si l’OL est européen l’an prochain
L’UEFA dispose aujourd’hui panel de sanction allant du simple avertissement à l’exclusion. Sanctions qui s’appliqueront dès l’été 2025 si l’OL est européen. Difficile de savoir où se situera Lyon sur l’échelle des risques. Cela dépendra du classement final en Ligue 1 déjà, du fait que le club honore ou non tous les engagements pris par John Textor mais également qu’il tienne le cap dans son remboursement de ses dettes. Dans le meilleur des cas, il faut s’attendre à un « accompagnement » sur trois ans à la sauce UEFA : soit une amende sous forme de retenue sur les gains européens hypothétiques de 2025-26 ainsi qu’une limitation du nombre de joueurs « qualifiables » en Coupe d’Europe (de 25 à 21). Dans le cas le plus extrêmes, l’OL peut être privé de toutes compétitions européennes pour une saison comme ce fut le cas de Galatasaray en 2017-18 ou encore de la Juventus de Turin en 2023-24.
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