Les Ultras du LOSC ont subi une violente attaque mardi soir dans les rues de Bologne. L’un d’entre eux raconte.
C’est un incident entre supporters qui auraient pu virer au drame sans l’intervention rapide des forces de l’ordre. Mardi soir, 30 supporters du LOSC ont été attaqué dans un pub de Bologne (le Cluricaune Irish Pub) par 80 individus, identifiés comme des Ultras de Bologne, armés de barres de fer, de couteaux et même de sabres. Une « véritable embuscade » pour les Lillois présents, trois d’entre eux ayant fini à l’hôpital, un autre ayant refusé de s’y rendre malgré « un coup de sabre ou de machette sur le haut du crâne ».
« Un de nos gars avait le nez qui pendait »
« Il aurait pu y avoir des morts. D’un coup, on a vu une marée de gars habillés en noir, ils ont sorti des couteaux, c’était un cauchemar. Un de nos gars avait le nez qui pendait après un coup de lame au visage », a confié à L’Equipe l’un des rescapés lillois de l’attaque, encore sous le choc des évènements.
Dans la Voix du Nord, un témoin évoque un affrontement programmé : « J’étais sorti pour fumer une cigarette et j’ai vu arriver un groupe d’au moins 70 supporters de Bologne habillés tout en noir. Ils chantaient à la gloire du Bologna FC. Un Français qui était dehors est alors rentré dans le bar et s’est adressé aux autres, en le disant : « préparez-vous, c’est maintenant ». Tous ces Français, qui devaient être une trentaine, sont alors sortis. Les Italiens leur ont jeté des fumigènes, les tables et les chaises ont commencé à voler (…) Les affrontements ont commencé et très vite on a vu qu’il y avait un vent de panique chez les Français. J’ai entendu qu’ils disaient qu’un couteau avait été sorti (…) Trois escadrons de police sont ensuite arrivés, puis une ambulance. Je ne peux pas vous dire si c’était un vrai guet-apens, en tout cas les Ultras de Bologne savaient qu’il y avait des Lillois dans le pub, et qu’ils voulaient en découdre avec eux ».
La piste de l’attaque politisée est évoquée du fait de l’antagonisme entre les groupes bolonais « très marqués à gauche » et la LOSC Army, l’un des groupes des Dogues, de son côté marqué à l’extrême-droite. La DIGOS (Division des enquêtes générales et des opérations spéciales) a ouvert une enquête. De son côté, le LOSC a « condamné sans réserve cette attaque lâche et intolérable ».
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