But ! Saint-Etienne : Krimau, que devenez-vous aujourd'hui ?
Merry Krimau : Je suis encore très actif. J'ai deux grandes écoles de football à Casablanca et Marrakech. Je forme des joueurs de 4 à 18 ans. En parallèle, je suis consultant dans une grande radio locale ainsi que DTN à la Fédération marocaine de football.
Quel souvenir gardez-vous de votre court passage à Saint-Etienne (33 matches, 9 buts) ?
Je garde toujours le meilleur de mes aventures. Pendant un an, j'ai travaillé avec Henryk Kasperczak. C'était sa dernière année avant qu'il ne soit remplacé par Robert Herbin et que je file de mon côté à Paris, au Matra. A l'époque, Saint-Etienne était une équipe en reconstruction. Il y avait beaucoup de jeunes avec les Ribar, Peycelon, Ferri, Clavelloux et l'ancien Castaneda. On était arrivé avec Pascal Françoise pour encadrer cette équipe. C'était une année à la lutte pour le maintien. Même si je n'étais pas au mieux physiquement après une préparation écourtée par la Coupe du Monde au Mexique, je suis content d'avoir aidé le club à rester en première division avec ma petite dizaine de buts.
En France, votre belle histoire d'amour, c'était surtout Bastia (finaliste de la Coupe de l'UEFA 1978). Comment définiriez-vous Saint-Etienne par rapport à vos années en Corse ?
Même si ce n'était plus le Saint-Etienne de la fin des années 70, j'étais venu pour le défi, pour aider le club à se reconstruire après des années en deuxième division. Je suis content d'avoir eu cette chance de porter ce maillot mythique. Après, c'est sûr que les moments les plus forts de ma carrière et de ma vie, je les ai connu à Bastia. J'ai toujours une attache particulière là-bas, mes enfants y vivent toujours. Maintenant je ne renierais aucune de mes aventures. Je me suis vraiment éclaté partout.
Plus jeune, vous avez connu le grand Saint-Etienne avec Michel Platini et consorts…
Oui, j'ai beaucoup joué contre eux. Je me souviens de matchs mémorables avec les Curkovic, Janvion, Synaghael, Larqué… J'étais tout jeune mais c'était vraiment impressionnant de jouer dans le Chaudron face à cette équipe. Je me souviens d'un match mémorable où on s'était imposé à Saint-Etienne avec Bastia (victoire 4-0) et où je marque. J'ai toujours eu de l'admiration pour ce club. Il a fait beaucoup pour le football français.