La belle série de l’OL en Ligue 1 et en Ligue Europa a pris fin dimanche soir au Parc des Princes contre le PSG (1-3). Tout n’est pas à jeter mais il y a de vrais enseignements à en tirer.
« Invaincu depuis 11 matchs toutes compétitions confondues, royal contre l’Eintracht Francfort avec un jeu léché, spectaculaire et des buteurs retrouvés, l’Olympique Lyonnais nous avait donné ces derniers temps – pour reprendre l’expression chère à ce bon vieux Barth – « une formidable raison d’être heureux ».
Il n’y avait qu’à voir les retours des supporters lyonnais, sur mon tweet très relayé de jeudi soir lors de la conférence de presse du coach allemand Dino Toppmöller pour comprendre la fierté retrouvée d’un Lyon à nouveau considéré comme grand sur la scène européenne. Oui, cet OL n’avait pas grand-chose à envier au PSG du moment. Oui l’OL, pour la première fois depuis 2020, pouvait aller taper Paris sur ses terres et frapper un grand coup à l’issue de cette 15ème journée.
Toppmöller (coach de l'Eintracht Francfort) : "C'est une défaite méritée (…) Quand on joue une équipe comme Lyon, chaque erreur se paie cash" #OL pic.twitter.com/pHMhdfDD4V
— Alexandre Corboz (@AlexCorboz) December 12, 2024
Vendredi, pourtant, en conférence de presse, Pierre Sage et Alexandre Lacazette avaient (un peu) appelé au calme sur ce point, parlant de la victoire face à l’Eintracht comme d’un grand résultat « isolé » nécessitant confirmation. Dimanche, c’est tout un peuple qui a remis les pieds sur terre sous le coup de 22h40 quand Gonçalo Ramos bouclait les derniers espoirs d’un partage des points. Fin du rêve. Rideau. Retour au boulot. Place à Feignies-Aulnoye pour clôturer l’année 2024 sur une qualification en Coupe de France avant de tirer le bilan de cette drôle d’année.
15 minutes sur lequel il faut chercher à capitaliser
Non, l’OL n’est pas encore redevenu un grand d’Europe capable de regarder dans les yeux le PSG sur la scène nationale. Oui, l’OL a fait mieux qu’un ridicule Marseille, ramenant un résultat à la hauteur du LOSC de Genesio. Ni plus, ni moins. Avec Paris, la loi est dure mais c’est sa loi. On peut faire des cadeaux à Nantes ou à Auxerre mais la règle d’or, qui se vérifiera encore sans doute mercredi à Louis II face à Monaco, c’est qu’on ne laisse rien aux potentiels prétendants à la couronne.
Contrairement à d’autres, Lyon y a cru un quart d’heures. Cela fait peu sur 90 minutes, dans un match où la défense a flanché, où le grand Perri a joué avec des boîtes à chaussure au pied quand il fallait dégager, où le milieu a été surclassé et a subi le poids de ses années face aux lutins franciliens. Mais on va s’accrocher à ça et espérer qu’en 2025 on pourra encore capitaliser sur ces 15 minutes de rêve… et qui sait les transformer en 30 ou 45 minutes sur le match retour au Groupama Stadium avec la pression positive du peuple lyonnais.
Pour ça, il faudra que notre magicien Rayan, adepte de la passe cachée, ne nous soit pas enlevé au Mercato, qu’Alexandre Lacazette et Malick Fofana soient cette fois-ci en mesure de débuter… et que – pourquoi pas – on voit enfin un quatuor alléchant, dans un 4-2-3-1, avec le « Roi Georges » Mikautadze, auteur de l’autre éclaircie dans la difficile soirée du Parc.
Oui, je caresse ce rêve car je n’imagine pas cette défaite lors de PSG – OL comme un véritable coup d’arrêt. La belle dynamique de cette fin d’année a mis des étoiles dans les yeux du peuple lyonnais, recréée un enthousiasme autour de l’équipe de Pierre Sage. Ce serait inconcevable de détruire ça à la première défaite ou au premier Mercato venu. En Ligue 1, cet OL a encore l’envergure d’un dauphin et il n’y a que cinq points de retard sur Marseille. Ça fait encore quelques gâches à remonter mais on a aujourd’hui à Lyon la belle brochette de pélos qui peut y parvenir… »