C’est Noël et la rédaction de butfootballclub.fr se livre au traditionnel bilan de fin d’année à travers le prisme du sapin. On poursuit avec celui qui s’est fait enguirlander : Olivier Dall’Oglio.
Olivier Dall’Oglio passera-t-il l’hiver ? C’est la question que tous les supporters stéphanois se posaient après une première partie de saison pour le moins difficile de l’ASSE. Et la réponse est tombée fin décembre après la défaite à Toulouse (1-2), via un communiqué assez lapidaire du club pour annoncer son éviction. Pourtant, Dall’Oglio avait été un acteur majeur de la remontée du club en L1 au printemps dernier. Il y a un an, à son arrivée dans le Forez en décembre 2023, l’ASSE était 11e de L2, avec un Laurent Batlles complètement impuissant sur son banc. Les Verts étaient dans un marasme total mais ODO avait pris les choses en main. Il avait remis tout le monde en selle, bien aidé par un bon Mercato et l’apport d’Irvin Cardona, auteur de 10 buts en six mois. Fini le coaching à géométrie variable de Batlles avec des joueurs perdus sur le terrain, déboussolés, Dall’Oglio avait mis en place un 4-3-3 sans y déroger, et l’ASSE avait terminé la saison avec la meilleure défense de L2, dirigée par un solide Mickaël Nadé, relancé par l’Alésien.
Mort dans le film, depuis le début
Au soir du barrage retour à Metz, synonyme de remontée en L1, « ODO » était un héros. Mais six mois plus tard, la donne avait changé. L’ancien dijonnais était de plus en plus critiqué, et sur un siège éjectable. Dall’Oglio a pâti en premier lieu des résultats de son équipe, dans la zone rouge à la mi-saison, et notamment de son parcours catastrophique à l’extérieur où elle n’a pris qu’un point en huit déplacements. Mais d’autres griefs lui ont reprochés comme la venue de Yunis Abdelhamid et sa frilosité lors de cette fin d’année, avec notamment un non match contre Marseille (0-2) dans un Chaudron à guichets fermés. Avant cette défaite contre l’OM, il y avait eu un lourd revers à Rennes (0-5). Celui-ci avait incité Patrick Guillou, dans sa chronique au Progrès, de cibler le trio Gazidis – Fahmi – Rosenfeld, et d’y aller de son tacle à l’autre trio Soucasse – Perrin – Rustem. « Aiguisé à la dérobade, l’ancien triumvirat, les pieds dans l’eau, ne donne jamais l’impression de perdre le contrôle. Relégué au second plan, il compose avec les tourments et les cheminements chaotiques. En jouant à cache-cache, il attend sereinement la prochaine dinde à sacrifier », avait alors écrit l’ancien défenseur. Et « la dinde à farcir », c’était bien-sûr Dall’Oglio. En fin de contrat en juin, le successeur de Batlles avait essuyé un refus de Kilmer Sports l’été dernier quand il avait sollicité une prolongation. Un refus qui indiquait clairement qu’il n’entrait pas dans les plans à moyens termes et que ses jours étaient déjà comptés, avant même de débuter la saison…