« C’est la leçon de la semaine. Aussi riches, aussi puissants, influents soient-ils, les propriétaires et présidents de clubs ne peuvent pas faire n’importe quoi. Les supporters leur ont rappelé avec force et surtout conviction en balayant en moins d’une journée le projet de Super Ligue que ces intellectuels de la haute finance avaient mis des années à construire. Ils avaient cru remporter le gros lot avec l’aide d’une multitude de cabinets d’experts et de conseils qui sont finalement les seuls gagnants à ce qui ressemble à une loterie de vente par correspondance, un de ces jeux où il faut bien lire les petites lignes en bas de la page. Les fans des clubs anglais ont sorti la loupe pour leur mettre sous le nez ce qu’ils avaient zappé avant de parapher des promesses de sable.
Les Américains qui manient les milliards des fonds d’investissement ont cru qu’on pouvait faire un copié-collé entre les Etats-Unis et l’Europe entre un sport spectacle et le sport synonyme d’incertitudes au delà de tous les fruits sortis de l’imagination des plus grands maîtres du suspense. Une autre façon de concevoir un spectacle, vivant. On peut leur pardonner, même si c’est loin d’être l’avis des supporters de Manchester qui réclament le départ des propriétaires américains de United.