Suspendu pour 15 matches suite à ses propos déplacés après la défaite de l’Olympique de Marseille samedi à Auxerre (0-3), Pablo Longoria aurait pu écoper d’une sanction plus lourde… sur le plan sportif. Explications.
Pas de retrait de points… comme le PSG
En dénonçant « la corruption, la vraie corruption » de l’arbitrage français, Pablo Longoria a provoqué une tempête au sein du football français. Hier, la commission de discipline de la LFP a infligé au président de l’OM une suspension de quinze matches, soit jusqu’au début de l’automne. Si la décision peut sembler lourde de prime abord, elle ne touche pas au domaine sportif et donc à un potentiel retrait de points, ce qui aurait pu être le cas. On se rappelle que Leonardo, le directeur sportif du PSG, avait été sanctionné de neuf mois ferme par la commission de discipline de la LFP pour avoir bousculé Alexandre Castro, l’arbitre du match PSG-Valenciennes (1-1), le 5 mai 2013 au Parc des Princes. Le club de la capitale s’était vu infliger un retrait de trois points avec sursis pour la saison suivante (saison 2013-2014). Sébastien Deneux et les membres actuels n’ont pas voulu aller sur ce terrain et cela montre que la sanction, si elle est ferme, aurait pu être plus lourde pour Longoria et l’OM. « Pablo Longoria s’en sort très bien, sa stratégie a été payante… à savoir, exprimer des regrets et non pas s’excuser. Force est de constater que La Défense fût excellente », a constaté Mohamed Toubache-Ter sur X.
Longoria a des regrets et a été entendu
Désireux d’en finir avec l’épisode auxerrois, fâcheux pour son président et sa propre image, l’OM n’a pas contesté la sanction et va reprendre son train-train quotidien comme si de rien n’était ou presque. Longoria, lui, a pu exprimer ses regrets. Apaisé et souriant, il a quitté le siège de la LFP hier soir en lâchant quelques mots : « J’ai souhaité venir m’expliquer, j’attends la décision simplement. » Désormais, le dirigeant espagnol ne va pas s’en plaindre comme il l’avait fait vivement après avoir été suspendu un match en octobre, déjà pour une histoire d’arbitrage. « Tout le monde y trouve son compte. Retenons quand même les regrets de Pablo Longoria, parce ce n’est pas rien. Il s’en veut terriblement d’avoir donné une aussi mauvaise image de lui et du club », a expliqué Daniel Riolo hier soir au micro de RMC Sport.
Pas d’incidence directe sur le jeu
Quand on est dirigeant d’un club, que signifie subir une « suspension de 15 matches » ? Concrètement, rien ne va empêcher Longoria d’aller en tribunes voir les matches. Longoria ne pourra plus s’approcher du banc sur le terrain ni être présent dans le couloir des vestiaires, encore moins s’approcher de l’espace réservé aux arbitres. Malgré son statut de membre, il ne pourra pas non plus assister au conseil d’administration de la LFP ce jeudi. Toutefois, le président de l’OM peut toujours prendre place en tribune présidentielle au Vélodrome. Au final, la suspension de Longoria n’aura pas de réelle incidence. « C’est fini, 15 matches et on passe à autre chose », conclut Riolo. Au nom de tous les acteurs de cette séquence qui restera lunaire.
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