OL Mercato : Caqueret en remet une couche sur son départ et s’inquiète pour le club

Parti de l’OL, son club formateur, il y a quelques mois, Maxence Caqueret se fait désormais une place en Serie A à Côme. Le milieu de terrain s’est encore livré sur son départ de Lyon.

Trois mois après avoir quitté l’Olympique Lyonnais pour rejoindre le club italien de Côme, Maxence Caqueret s’est confié sur les coulisses de son transfert. Dans un entretien accordé à L’Équipe, le milieu de terrain de 25 ans a encore évoqué son attachement à son club formateur ainsi que les raisons qui l’ont poussé à tenter une nouvelle aventure en Serie A.

« Je n’ai rien à regretter. C’est vrai que j’ai souvent eu des intérêts de clubs intéressants qui jouaient l’Europe, mais j’ai fait le choix de ne pas partir à ce moment-là. Je suis très croyant, donc je remets toujours les choses entre les mains de Dieu, a-t-il clarifié. A Lyon, c’était une période très compliquée. La plus compliquée de ma carrière. Du jour au lendemain, j’ai peu joué, puis plus du tout. Après, mon niveau sur le terrain n’était pas à la hauteur de ce que je sais faire, j’en étais conscient. L’équipe ne tournait pas, en plus. Avec Pierre Sage, on a eu des discussions simples. Il m’a dit qu’il voulait que je retrouve mon meilleur niveau, qu’il comptait toujours sur moi. Là où j’ai eu plus de mal, c’est quand l’équipe a moins bien tourné ensuite. Je n’ai pas eu la chance de revenir. Quand ça tourne bien, tu ne peux rien dire, tu restes à ta place. Mais je pense que j’aurais pu retrouver ma place plus tard. »

Caqueret inquiet pour la formation de l’OL

Formé à l’OL, Caqueret a par ailleurs vécu de l’intérieur la passation de pouvoir entre Jean-Michel Aulas et John Textor, fin 2022. « C’était compliqué pour lui d’arriver après le président Aulas, parce qu’on sait la légende qu’il est, rappelle le milieu de Côme. Avec le président Textor, on s’est croisés, il a souvent pris la parole devant le groupe. Je pense qu’il sait ce qu’il fait. »

Ce qui n’empêche pas l’ancien Lyonnais d’exprimer quelques craintes : « J’entends que le club souhaite peut-être se séparer de l’Académie. Si ça arrive, l’OL perdra gros. L’Académie, c’est l’ADN du club, on a eu ces dernières années des joueurs comme Benzema, Umtiti, Fekir, Tolisso, Lacazette, etc. Il ne faut pas arrêter ça. C’est important pour le club et son identité. »

Des craintes depuis dissipées

Que Caqueret se rassure, cette rumeur a été démentie par Mathieu Louis-Jean. Le directeur technique de l’OL a expliqué sur la chaîne du club qu’il n’était pas question de fermer l’académie. En revanche, le club réfléchit bien à un déménagement de sa structure de Meyzieu à Décines, pour une question financière mais également praticité : « Si les terrains de la formation sont à côté de ceux des professionnels, l’entraîneur peut venir observer les jeunes et échanger avec les meilleurs profils. L’éloignement crée un fossé entre les deux structures », a déclaré Louis-Jean.

Questionné sur l’arrêt de la préformation, le DT lyonnais a répondu : « Ça n’arrivera pas. Maintenant, comment ce sera organisé, on réfléchit là-dessus. Le projet est de fournir des joueurs capables de répondre aux exigences de la Ligue 1 et de rester chez nous. On veut impacter localement et se focaliser sur la région. On entend aussi remettre en place un projet dans lequel les éducateurs viennent pour du long terme ».

L’Olympique Lyonnais, qui s’est reconstruit à la fin des années 80 et au début des années 90 sur sa jeunesse, ne va donc pas tourner le dos à ce que Maxence Caqueret qualifie « d’ADN ». Une bonne nouvelle pour les supporters mais également pour les anciens joueurs et les éducateurs, qui vivaient mal les rumeurs assurant le contraire. Au vu des difficultés économiques rencontrées depuis quelques années, John Textor s’est peut-être dit que tourner le dos à la formation était sans doute une mauvaise idée. Surtout que le dirigeant, qui fait vivre ses clubs via le trading, aura bien compris que former un crack et le revendre au prix fort est moins coûteux que d’en acheter et de faire une légère plus-value dessus.

Fer de lance de la génération 2000, qui n’a pas apporté tout ce que le club espérait lorsqu’elle a commencé à percer au plus haut niveau, Maxence Caqueret sait donc qu’il aura bientôt des héritiers sous la tunique des Gones. La tradition de formation de l’OL devrait perdure encore longtemps…

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