Selon le site Evect , Le Coq Sportif devrait rendre un hommage à la ville de Saint-Etienne avec une livrée spéciale pour le troisième maillot de l’ASSE la saison prochaine. Ce serait un clin d’œil sympa, mais plus encore la reconnaissance que le club est bien celui d’une ville avant d’appartenir à des investisseurs, qu’ils soient foréziens, parisiens, américains, russes, asiatiques ou venus des émirats.
Quand on dit que le club est celui de la ville, c’est à la fois de ses habitants et de son histoire au sens large. Les frontières vertes ont pour limites un état esprit, pas les contours d’une agglomération. C’est ce que Vincent Duluc traduisait en 2016 dans son livre « Un printemps 76 » en réveillant ses souvenirs d’ado: « Grandir dans la province avec Saint-Étienne juste à côté… c’était savoir que le cœur de l’univers avait soudain été déplacé, qu’il se rapprochait de nous, mais sans nous inclure, et c’est pour cela que l’on se levait… pour franchir la frontière…. Là-bas, Saint-Étienne avait les Verts ».
C’est cette évidence qui a guidé Olivier Demoulin en 2013 dans son recueil de onze nouvelles titré « Dieu créa le foot à Saint-Étienne » avec quelques réflexions savoureuses dont cette interrogation d’un supporter prénommé Etienne, né dans le Forez d’une mère bretonne et d’un père bordelais « Août 1984, mes parents divorcent et nous quittons tous Saint-Étienne. Quelle nouvelle est la pire pour moi? »